port

4e édition

[II.] PORT.

s. m.
↪ voir aussi : [I.] Port (n. m.)
■  Se dit De différentes choses, par rapport à diverses significations du verbe Porter. Ainsi, en parlant d’Un vaisseau, on dit, qu’Il est du port de tant de tonneaux, pour dire, qu’Il peut porter tant de tonneaux de marchandises. Un vaisseau du port de six cents tonneaux.
Il se dit aussi Du droit qu’on paye pour la voiture des hardes que portent les Rouliers ou les Messagers, pour les lettres qu’on reçoit par la voie de la poste. Il a donné tant par livre au Messager d’un tel lieu, pour le port de ses hardes. Je suis ruiné en ports de lettres.
On dit aussi dans les Ordonnances, Le port d’armes, pour dire, L’action de porter les armes. Le port d’armes est défendu aux Roturiers.
Il se dit encore à certains jeux des cartes, en parlant Des cartes qu’on réserve pour les joindre à celles qui doivent rentrer du talon. Mon port étoit beau, mais il m’est rentré vilain jeu.
Il se dit aussi pour signifier Le maintien d’une personne, la manière dont une personne qui est debout, porte sa tête & tout son corps. Un port noble & majestueux. Et dans le même sens, on dit familièrement d’Une femme bien faite, & qui a l’air noble, qu’Elle a le port d’une Reine.
Les Botanistes disent dans le même sens, Le port d’une plante. Le port résulte non pas de la structure particulière de quelque partie, mais du tout ensemble. Cette plante a le port de la cigüe.
■ Port de voix. Terme de Musique. Passage insensible de la voix, d’un ton inférieur à un ton supérieur. Quand le passage se fait d’un ton supérieur à un ton inférieur, il s’appelle Un coulé.
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