port

5e édition

[II.] PORT.

s. m.
↪ voir aussi : [I.] Port (n. m.)
■  Se dit De différentes choses, par rapport à diverses significations du verbe Porter. Ainsi, en parlant d’Un vaisseau, on dit, qu’Il est du port de tant de tonneaux, pour dire, qu’Il peut porter tant de tonneaux de marchandises. Un vaisseau du port de six cents tonneaux.
Il se dit aussi Du droit qu’on paye pour la voiture des effets que portent les Rouliers ou les Messagers, et pour les lettres qu’on reçoit par la voie de la poste. Il a donné tant par livre à la messagerie, pour le port de ses effets. Je suis ruiné en ports de lettres. Cela a coûté tant de frais de port, tant de port, tant pour le port. Port franc. Port payé.
On dit aussi dans les Ordonnances, Le port d’armes, pour dire, L’action de porter les armes. Le port d’armes est défendu aux Roturiers.
Il se dit encore à certains jeux de cartes, en parlant Des cartes qu’on réserve pour les joindre à celles qui doivent rentrer du talon. Mon port étoit beau, mais il m’est rentré vilain jeu.
Il se dit aussi pour signifier Le maintien d’une personne, la manière dont une personne qui est debout, porte sa tête, marche, se présente, etc. Un port noble et majestueux. Et dans le même sens, on dit familièrem. d’Une femme bien faite, et qui a l’air noble, qu’Elle a le port d’une Reine, un port de Reine. On dit à peu près dans le même sens, Cette personne a un beau port de tête.
Les Botanistes disent dans le même sens, Le port d’une plante. Le port résulte non pas de la structure particulière de quelque partie, mais du tout ensemble. Cette plante a le port de la ciguë.
■ Port de voix. Terme de Musique. Passage de la voix, d’un ton inférieur à un ton supérieur, par un ton intermédiaire. Quand le passage se fait d’un ton supérieur à un ton inférieur, il s’appelle Un coulé.
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