port

5e édition

[I.] PORT.

subst. masc.
↪ voir aussi : [II.] Port (n. m.)
■  Lieu propre à recevoir les vaisseaux, et à les tenir à couvert des tempêtes. Petit port. Grand port. Il y a des ports que la nature a faits. Il y a deux forts qui défendent l’entrée du port. Ce port a dix brasses d’eau. Le fond de ce port est bon. Ce port a un fond de vase. Un port fermé d’une chaîne. Ce n’est qu’un bassin, ce n’est pas un port. Un port qui se remplit aisément. Nettoyer un port. Il n’y a que des barques qui puissent tenir dans ce port. Ce port n’est propre que pour des galères. Il y a une darse pour les galères dans ce port. Faire naufrage au port, c’est-à-dire, Faire naufrage dans le port en y entrant.
On dit figurément, qu’On a fait naufrage au port, pour dire, qu’On a échoué dans une entreprise, au moment où elle sembloit près de réussir.
On appelle Port franc, Celui où les marchandises ne payent point de droits tant qu’elles n’entrent point dans l’intérieur du Pays. L’institution des Ports francs est très-avantageuse au commerce.
On appelle aussi Port sur les rivières, Les lieux où les vaisseaux, où les bateaux abordent.
On dit, Prendre port, surgir au port, pour dire, Aborder à terre, soit dans un port, soit ailleurs.
On dit, Fermer un port, fermer les ports, pour dire, Empêcher qu’il n’en sorte aucun vaisseau. À cette nouvelle on ferma tous les ports.
On dit, qu’Un vaisseau est arrivé à bon port, pour dire, qu’Il est arrivé heureusement. On dit aussi, que Des marchandises sont arrivées à bon port. Et l’on dit figurém. d’Un homme qui est arrivé heureusement et en bonne santé au lieu où il vouloit aller, qu’Il est arrivé à bon port.
■ Port, se dit figurément De tout lieu de repos, d’assurance, de tranquillité. Il s’est retiré du monde et de l’embarras des affaires, il est dans le port. Il voit du port toutes les tempêtes de la Cour.
On dit aussi d’Un homme de bien qui est mort, et que l’on croît être en paradis, qu’Il est arrivé au port, qu’il est dans le port.
On appelle figurément Port de salut, Un lieu où l’on se retire à l’abri d’une tempête. Cette île, cette rade, ont été pour lui un port de salut. On le dit aussi d’Une Maison Religieuse où l’on se retire loin des embarras du monde ; et généralement il se dit De tous les lieux où l’on cherche à se mettre à couvert de quelque danger. La maison de ce Prince a été un port de salut pour lui.
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