rester

4e édition

RESTER.

v. n.
■  Être de reste. Voilà ce qui reste du dîner. C’est là tout ce qui reste de son bien. C’est tout ce qui me reste. Que me reste-t-il à faire ? Il reste encore à prouver que .... Voilà deux pistoles qui restent de votre argent. Otez quatre de sept, reste trois, il reste trois. Il est resté seul de son nom, de sa maison. Il est resté le seul de son parti.
Il s’emploie aussi impersonnellement. Il lui reste encore à payer mille écus de l’année dernière. Il ne lui reste que l’espérance. Il me reste à vous dire que ....
On dit, Reste un tel article à examiner, reste à faire attention, reste à savoir, pour dire, Il reste à examiner un tel article, il reste à faire attention, il reste à savoir, &c.
■ Rester, signifie encore, Demeurer après le départ de ceux avec qui l’on étoit. La compagnie s’en alla, & je restai. L’armée se mit en marche, & il resta deux bataillons pour garder le défilé.
■ Rester, signifie aussi, Se tenir, être arrêté dans un lieu au-delà du temps que l’on s’étoit proposé, demeurer dans un état contraint, dans une inaction forcée. Cet Ambassadeur restera encore trois mois dans le lieu de sa résidence. Son extrême lassitude l’a fait rester en chemin. Son bras est resté paralytique.
On dit proverbialement, qu’Un homme est resté en quelque endroit pour les gages, pour dire, qu’Il y a été retenu, qu’il y est mort, qu’il y a été tué ; ou simplement pour dire, qu’On ne sait ce qu’il est devenu, & qu’on n’a point de ses nouvelles.
On dit d’Un homme qui a été tué sur le champ de bataille, qu’Il est resté sur la place ; & absolument, qu’Il y est resté.
■ Rester, en termes de Marine, signifie, Être situé. Cette île nous restoit à tel air de vent, c’est-à-dire, Étoit située par rapport à nous dans la ligne d’un tel air de vent.
■ Resté, ée. participe.
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