terrain

4e édition

TERRAIN.

s. m.
■  Espace de terre, considéré, soit par rapport à quelque ouvrage qu’on y fait ou qu’on y pourroit faire, soit par rapport à quelque action qui s’y passe. Les lignes des assiégeans occupoient un grand terrain. Les assiégeans gagnoient le terrain peu à peu. Les assiégés disputèrent long-temps le terrain. Reconnoître le terrain. Son jardin occupe un grand terrain. Il n’y a pas assez de terrain pour faire tout ce qu’il veut faire. Il a un beau terrain pour bâtir. Une armée rangée en bataille tient un grand terrain.
On dit, Ménager le terrain, pour dire, Employer utilement le peu d’espace de terre qu’on a. Il a bâti une maison, & a bien ménagé le peu de terrain qu’il avoit. Et figurément, pour dire, Se servir avec prudence de ce que l’on a de moyens pour réussir dans une affaire.
■ Terrain, s’emploie figurément en plusieurs phrases, comme, Disputer le terrain, pour dire, Ne pas laisser prendre facilement de l’avantage sur soi dans une affaire, dans une dispute ; &, Connoître bien le terrain, pour dire, Connoître fort bien l’humeur, les inclinations, les intérêts des personnes de qui dépendent les affaires dont il s’agit, & avec qui l’on a à traiter. On dit à peu près dans le même sens, Reconnoître le terrain, tâter, sonder le terrain.
On dit, Gagner du terrain, pour dire, Avancer peu à peu dans une affaire.
■ Terrain, se dit aussi De la terre par rapport à certaines qualités, comme d’être molle, d’être dure, &c. Prenez garde, le terrain est glissant. Le terrain est mauvais. Le terrain est bon. Le terrain est mou, est dur. Ce terrain est inégal.
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