terrein

5e édition

TERRAIN,

ou

TERREIN.

s. mas.
■  Espace de terre, considéré, soit par rapport à quelque ouvrage qu’on y fait ou qu’on y pourroit faire, soit par rapport à quelque action qui s’y passe. Les lignes des assiégeans occupoient un grand terrain. Les assiégeans gagnoient le terrain peu à peu. Les assiégés disputèrent long-temps le terrain. Reconnoître le terrain. Son jardin occupe un grand terrain. Il n’y a pas assez de terrain pour faire tout ce qu’il veut faire. Il a un beau terrain pour bâtir.
On dit, Ménager le terrain, pour, Employer utilement le peu d’espace de terre qu’on a, Il a bâti une maison, et a bien ménagé le peu de terrain qu’il avoit ; et figurément, pour dire, Se servir avec prudence de ce que l’on a de moyens pour réussir dans une affaire.
■ Terrain, s’emploie figurément en plusieurs phrases, comme, Disputer le terrain, pour, Ne pas laisser prendre facilement de l’avantage sur soi dans une affaire, dans une dispute ; et, Connoître bien le terrain, pour, Connoître fort bien l’humeur, les inclinations, les intérêts des personnes de qui dépendent les affaires dont il s’agit, et avec qui l’on a à traiter. On dit à peu près dans le même sens, Reconnoître le terrain ; tâter, sonder le terrain.
On dit proverbialement et figurément, qu’Un homme est fort quand il est sur son terrain, pour dire, qu’On parle avec plus de confiance de ce que l’on connoît par habitude.
On dit, Gagner du terrain, pour, Avancer peu à peu dans une affaire ; et pour Le contraire, Perdre du terrain.
■ Terrain, se dit aussi De la terre par rapport à certaines qualités, comme d’être molle, d’être dure, etc. Prenez garde, le terrain est glissant. Le terrain est mauvais. Le terrain est bon. Le terrain est mou, est dur. Ce terrain est inégal.
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