cieux
5e édition
CIEL.
s. m. fait au plurielCIEUX.
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La partie supérieure du monde, qui environne tous les corps, et dans laquelle se meuvent les astres. Les étoiles du ciel. Le ciel empyrée. Le ciel est bien étoilé. Tout ce qui est sous le ciel. Lever les yeux au ciel. Lever les mains au ciel. L’état du ciel.
On dit quelquefois, Le ciel de la Lune, le ciel de Mars, les cieux des Planètes.
On dit en langage poétique, La voûte des cieux, pour dire, Le ciel.
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Ciel, se prend quelquefois pour les astres ; et dans ce sens on dit, Les influences du ciel, pour dire, Les prétendues influences des astres.
On dit communément De deux choses entre lesquelles il y a une grande différence, qu’Elles sont éloignées comme le ciel et la terre.
On dit aussi proverbialement, pour se moquer d’une supposition ridicule, Si le ciel tomboit il y auroit bien des alouettes prises.
On dit par exagération, d’Un homme qu’on a loué extraordinairement, qu’On l’a élevé jusqu’au ciel, jusqu’au troisième ciel.
On dit proverbialement et figurém. Remuer ciel et terre, pour dire, Faire tous ses efforts, employer toutes sortes de moyens pour parvenir à quelque chose.
On dit figurément, Voir les cieux ouverts, pour dire, Avoir une grande joie, se trouver dans un grand bonheur.
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Ciel, se prend aussi pour l’air. Ciel serein. Ciel clair. Ciel obscur. Ciel doux. Ciel tempéré. La rosée du ciel. Les oiseaux du ciel. On ne voit n ciel ni terre. Le feu du ciel.
On dit proverbialement, Ciel rouge au soir, blanc au matin, c’est la journée du pèlerin, pour dire, que Cela présage une belle journée.
On appelle ordinairement Le tonnerre, Le feu du ciel.
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Ciel, signifie aussi Le séjour des Bienheureux, le Paradis. Gagner le ciel. Le Royaume des cieux. Notre Père qui êtes dans les cieux. Notre-Seigneur monta aux cieux. Lucifer fut précipité du ciel. Le chemin du ciel est la pratique de l’Évangile.
Il se prend aussi pour Dieu même. pour la Providence, et pour la volonté divine. Grâces au ciel. Le ciel irrité. Le ciel l’a voulu. C’est un arrêt du ciel. C’est un coup du ciel. Le ciel vous soit propice ! Le ciel m’est témoin. O ciel ! Ô juste ciel !
On dit, Les mariages sont faits au ciel, pour dire, qu’Ils sont résolus par la Providence.
On dit en termes de l’Écriture, Un ciel d’airain, pour dire, Une grande sécheresse. Et on s’en sert aussi pour dire, Un ciel inexorable, un ciel sourd aux vœux.
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Ciel, se dit aussi pour Climat, pour pays. On a beau changer de ciel, on ne change point d’esprit.
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Ciel, signifie aussi Le dais sous lequel on porte le saint Sacrement le jour de la Fête-Dieu. Porter le ciel.
Il signifie aussi Le haut d’un lit. Le ciel du lit. Le ciel de ce lit n’est pas assez haut. Et dans cette acception comme dans la suivante, on dit Ciels, et non pas Cieux, au pluriel.
On appelle, en termes de Peinture, Le ciel, les ciels. La partie du tableau qui représente l’air. Ce peintre fait bien les ciels. Les ciels dans les tapisseries les font moins estimer. Il y a trop de ciel dans ces tapisseries. Faire peindre un ciel au plafond d’un cabinet.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- ci-contre, loc. adv.
- cicutaire, n. f. [8e édition]
- cicutine, n. f.
- Cid, n. m. [7e édition]
- ci-dessous, loc. adv.
- ci-dessus, loc. adv.
- ci-devant, loc. adv.
- cidre, n. m.
- cidrerie, n. f.
- Cie, abrév.
- ciel, n. m.
- cierge, n. m.
- ciergier, n. m. [1re édition]
- cigale, n. f.
- cigare, n. m.
- cigarette, n. f.
- cigarier, n. m.
- cigarière, n. f.
- cigarillo, n. m.
- ci-gît, loc. verb.
HISTOIRE DU MOT
- ciel, n. m. [1re édition] cieux, n. m. pl. [1re édition]
- ciel, cieux, n. m. [2e édition]
- ciel, cieux, n. m. [3e édition]
- ciel, cieux, n. m. [4e édition]
- ciel, n. m. [5e édition] cieux, n. m. pl. [5e édition]
- ciel, n. m. [6e édition] cieux, n. m. pl. [6e édition]
- ciel, n. m. [7e édition] cieux, n. m. pl. [7e édition]
- ciel, n. m. [8e édition] ciels, n. m. pl. [8e édition] cieux, n. m. pl. [8e édition]
- ciel, n. m.