foi

5e édition

FOI.

sub. fém.
■  La première des trois Vertus Théologales, celle par laquelle on croit fermement les verités que Dieu a révélées. Foi pure. Foi ardente. Foi ferme. Foi inébranlable. Foi vive. Foi morte. Foi languissante. Foi Chancelante. Acte de foi. Être ferme en la foi. Pécher contre la foi. Vaciller en la foi. L’objet de la foi.
■ Foi, se prend aussi pour L’objet de la Foi, pour les Dogmes que la Religion Chrétienne propose à croire comme révélés de Dieu, et pour la Religion même. Un article de Foi. Cela est de Foi. C’est une question de Foi. Le Symbole de la Foi. La Foi de l’Église. Mourir pour la Foi. Renoncer à la Foi. Il s’est fait Mahométan, il a renié la Foi. Profession de Foi. Confession de Foi.
On dit, qu’Un homme n’a ni Foi ni Loi, pour dire, qu’Il n’a aucun sentiment de Religion ni de probité.
On appelle Foi divine, Celle qui est fondée sur la révélation ; et Foi humaine, Celle qui est fondée sur l’autorité des hommes.
■ Ma foi, par ma foi. Façons de parler dont on se sert abusivement pour affirmer quelque chose. On dit en ce sens, Jurer sa foi.
■ Foi, se prend aussi pour L’assurance donnée de garder sa parole, sa promesse ; pour cette probité, cette régularité qui fait qu’un homme observe exactement ce qu’il a promis. C’est un homme de peu de foi. Homme sans foi. Foi de Gentilhomme. Foi de Marchand. Donner sa foi. Engager sa foi. Manquer de foi. Garder sa foi. Violer sa foi. Fausser sa foi. Être prisonnier sur sa foi. Prendre quelqu’un à foi et à serment.
On dit, qu’Un homme est de bonne foi, est de mauvaise foi, pour dire, qu’Il tient bien, ou qu’il tient mal sa parole, qu’il est vrai et sincère, ou qu’il ne l’est pas.
On dit aussi, qu’Un homme est dans la bonne foi, qu’il a fait une chose dans la bonne foi, pour dire, qu’Il agit ou qu’il a agi selon sa conscience : et dans le même sens on dit, que La bonne foi est rare parmi les hommes ; et que La bonne foi n’excuse pas toujours.
Possesseur de bonne foi, se dit d’Un homme qui possède une chose qu’il croit lui appartenir légitimement ; et par opposition, Possesseur de mauvaise foi.
On dit d’Un jeune homme, qu’Il est sur sa foi, sur sa bonne foi, pour dire, qu’Il n’a plus de Gouverneur, de Précepteur ; et, Laisser une jeune fille sur sa foi, pour dire, La laisser maîtresse de sa propre conduite.
On appelle Foi conjugale, La promesse de fidélité que le mari et la femme se font mutuellement en s’épousant. Elle a violé la foi conjugale.
On dit, La foi des traités, pour dire, L’obligation que l’on contracte par les traités. Faire quelque chose contre la foi des traités. On se reposoit sur la foi des traités.
On dit par extension, Sur la foi des traités, pour dire, Selon la confiance établie entre les honnêtes gens. Je suis venu sur la foi des traités. Il a agi sur la foi des traités.
On appelle proverbialement, Foi de Bohême, La foi que les voleurs, les fripons, etc. se gardent entr’eux.
■ Foi, signifie aussi Croyance. Ajouter foi, avoir foi à quelque chose, aux paroles de quelqu’un, à quelqu’un. C’est un homme digne de foi.
■ Foi, signifie aussi, Témoignage, assurance. Ce qui est arrivé depuis peu en fait foi. Faire foi d’une chose. Cette lettre fait foi qu’il est arrivé. En foi de quoi j’ai signé les présentes. Cet acte fait foi en Justice.
Il signifie aussi La reconnoissance, l’hommage qu’un Vassal rend à son Seigneur. Faire foi et hommage. Faute d’avoir rendu la foi et hommage. Faute d’avoir rendu les foi et hommage. Dans ces phrases on ne sépare point les mots de foi et d’hommage. En ce sens on appelle Homme de foi, Le Vassal qui doit foi et hommage au Seigneur dont il relève.
■ En bonne foi, À la bonne foi. De bonne foi. Manières de parler adverbiales pour dire, Sincèrement, avec franchise, avec candeur. En bonne foi feriez-vous cela ? Un homme qui traite à la bonne foi. Il y va à la bonne foi, de bonne foi.
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