glacer

5e édition

GLACER.

v. a.
■  Il ne se dit proprement que De l’action par laquelle le froid fait congeler l’eau, ou d’autres liqueurs. Le grand froid glace les rivières, glace le vin même. Faire glacer du sorbet.
On dit d’Un air extrêmement froid, qu’Il glace le visage. Et lorsqu’on touche quelque chose de très-froid, on dit, que Cela glace les mains.
En termes de Peinture, Glacer, C’est appliquer une couleur brillante et transparente sur une préparation faite exprès pour la recevoir. Il est difficile d’atteindre au ton des velours d’un beau bleu, ou de couleur de rubis, sans les glacer.
On dit figurément, que La peur glace le sang dans les veines, que la vieillesse glace le sang.
On dit aussi figurém. d’Un homme qui a l’abord extrêmement froid, que Son abord glace.
On dit, Glacer des confitures, glacer des pâtes, des massepins, des cerises, des marrons, etc. pour dire, Les couvrir d’une croûte de sucre qui est lissée comme de la glace.
On dit aussi, Glacer des viandes, pour dire, Les couvrir d’une gelée de viande lisse et transparente. Glacer des fricandeaux.
On dit, Glacer une doublure de taffetas sur une étoffe, pour dire, La coudre de telle manière qu’elle soit entièrement jointe, et qu’elle paroisse unie comme de la glace.
■ Glacer, est aussi neutre. Les fontaines d’eau vive ne glacent jamais. L’esprit-de vin ne glace point dans les climats tempérés.
Il se met aussi avec le pronom personnel. L’étang, le bassin commence à se glacer.
■ Glacé, ée. participe.
On appelle Gants glacés, Des gants cirés et unis comme de la glace ; et Taffetas glacé, Du taffetas de deux couleurs, et extrêmement lustré.
■ Glacée, Plante glacée. Nom qu’on donne à une espèce de Ficoïdes. Voyez Ficoïdes.
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