laver

5e édition

LAVER.

v. act.
■  Nettoyer avec de l’eau ou avec quelque autre chose de liquide. Laver du linge. Laver la lessive. Se laver le visage. Se laver les mains. Un bassin à laver les mains. Se laver les pieds. Se laver la bouche. Laver une plaie avec du vin. La pluie a bien lavé les rues.
On dit aussi absolument, Laver, pour dire, Se laver les mains en se mettant à table. Donnez à laver.
On dit proverbialement et figurément, Laver la tête à quelqu’un, pour dire, Lui faire une sévère réprimande. Et proverbialement, À laver la tête d’un âne, la tête d’un more, on y perd sa lessive, pour dire, qu’On perd toutes les peines qu’on prend pour instruire, pour corriger une personne stupide, indocile, obstinée dans ses sentimens.
On dit figurément, Laver ses péchés avec ses larmes, pour dire, Pleurer ses péchés. Se laver d’un crime, pour dire, S’en purger, s’en justifier. Et pour faire entendre qu’on ne veut point avoir de part dans une affaire qu’on ne croit pas juste, on dit, Je m’en lave les mains.
On dit, en parlant d’un fleuve, qu’Il lave (ou mieux, il baigne) les murailles d’une Ville, pour dire, qu’Il passe auprès.
On dit, Laver du papier, pour dire, Lui donner une certaine préparation qui le rend plus propre à souffrir l’écriture, plus uni et plus égal, ou qui en ôte simplement les taches. Et c’est encore dans le sens d’ôter les taches que les Relieurs disent, Laver un livre.
On dit encore parmi les Dessinateurs, Laver un dessin, pour dire, L’ombrer avec de l’encre de la Chine, etc.
■ Lavé, ée. participe.
Il est aussi adjectif : mais dans cette acception il n’est d’usage qu’en parlant de certaines couleurs peu vives et peu chargées. Ainsi on dit d’Un cheval, qu’Il est de poil bai lavé, pour dire, De poil bai clair. Et on appelle en Peinture, Couleur lavée, Une couleur foible et déchargée.
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