lien

5e édition

LIEN.

s. m. (Pron. Li-en.)
■  Ce qui sert à lier. Gros lien. Un fort lien. Un lien de fer. Le lien d’une gerbe. Le lien d’un fagot. Faire des liens. Il faut retenir cela avec des liens.
■ Lien, se dit aussi De la corde ou chaîne dont un prisonnier est attaché. En ce sens il se met ordinairement au pluriel. Il étoit dans les liens. L’Ange tira saint Pierre des liens. La Fête de saint Pierre-aux-liens. Briser, rompre ses liens. Forger des liens.
Il se prend figurément et poétiquement pour Esclavage, dépendance, et principalement en parlant des Amans. Il a rompu ses liens. Il trouve ses liens bien doux.
On dit aussi figurément, Être sous les liens d’un décret, d’un mandat d’arrêt.
On dit proverbialement d’Un homme qui n’est pas tout-à-fait échappé d’un danger, d’une mauvaise affaire, qu’Il traîne son lien. N’est pas échappé qui traîne son lien.
On appelle aussi figurément Lien, Tout ce qui attache et unit les personnes ensemble. Ainsi on dit, Le lien du mariage. Le lien conjugal. C’est un lien sacré. Un lien indissoluble. Lien d’intérêt, lien d’amitié. Les liens du sang et de la nature. Les liens de la chair et du sang. Il a rompu tous les liens qui l’attachoient à la terre, pour s’unir à Dieu dans le Ciel.
■ Double lien. Terme de Jurisprudence. Il se dit De la parenté entre enfans d’un même père et d’une même mère, qu’on appelle frères et sœurs germains. Les frères et sœurs consanguins ou utérins ne sont liés que d’un lien simple. Il y avoit quelques Coutumes, où par le privilége du double lien, les frères et sœurs germains se succédoient les uns aux autres, au préjudice des consanguins et utérins.
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