mère
5e édition
MÈRE.
subst. fém.■
Femme qui a mis un enfant au monde. Bonne mère. Mauvaise mère. Elle est mère de tant d’enfans. Voilà votre mère La mère d’un tel. C’est une mère dénaturée. Il est parent du côté de la mère. Ils sont frères de père et de mère.
■
Mère, se dit aussi Des femelles des animaux, lorsqu’elles ont des petits. La mère qui nourrit ses petits. La mère de ce poulain. La mère de ces chiens. La mère et les poussins.
■
Mère, signifie aussi Matrice ; mais en ce sens il n’est guère d’usage que dans ces phrases : Mal de mère. Vapeur de mère.
On dit figurément en matière de Bénéfice, qu’Un homme ne peut posséder en même temps la mère et la fille, pour dire, qu’Il n’est pas permis par le Droit Canon de posséder un bénéfice, et quelqu’un des bénéfices qui en dependent.
On dit figurément, Notre mère Sainte Église. L’Église est la mère des Fidèles. L’Église est une bonne mère.
On dit d’Une femme, qu’Elle est la mère des pauvres, pour dire, qu’Elle fait de grandes charités, de grandes aumônes.
On appelle figurément Mère, Une Religieuse professe. La Mère telle. La Mère Prieure. La Mère Abbesse.
On dit familièrement d’Une femme du peuple un peu âgée, La mère une telle, la mère Boby. Venez-ça, la mère, la bonne mère, qu’on vous parle.
■
Mère, se prend quelquefois figurément pour Cause. L’ambition est la mère de tous les désordres. L’oisiveté est mère de tous vices. La défiance est la mère de la sûreté.
On dit aussi figurément, La Grèce a été la mère des beaux Arts, pour dire, que Les beaux Arts ont pris naissance dans la Grèce, et qu’ils y ont été perfectionnés.
On dit proverbialement, quand on a résolu de ne plus aller dans un lieu dont on a été mal satisfait, ou de ne plus se mêler de quelque affaire, de ne plus être de quelque partie, C’est le ventre de ma mère, je n’y retourne plus.
■
Belle-Mère. Terme relatif. C’est à l’égard des enfans, la femme que leur père a épousée après la mort de leur mère ; à l’égard d’un gendre, c’est la mère de sa femme ; et à l’égard d’une bru, c’est la mère de son mari.
■
Grand’Mère. s. f. Aïeule. Grand’mère du côté paternel. Grand’mère du côté maternel. Grand’mère paternelle, maternelle.
■
Mère Nourrice, Celle qui donne à téter à un enfant, et qui le nourrit dans le premier temps de son enfance, au lieu de la véritable mère.
En Chimie, on appelle Eau mère, L’eau saline et épaisse qui ne fournit plus de cristaux. On dit, L’eau mère du nitre, etc.
■
Mère. adj. Il n’est guère d’usage que joint avec quelques substantifs. On appelle Mère goutte, Le plus pur vin qui coule par lui-même de la cuve, sans que l’on ait foulé le raisin. On appelle Mère laine, La laine la plus fine qui se tond sur une brebis. On appelle Mère perle, Une grosse coquille de perles, qui en renferme quelquefois un grand nombre.
On dit la Mère patrie, en parlant de l’État, du Pays qui a fondé une colonie, et qui la gouverne. C’est la p. 94traduction du mot Métropole, tiré du Grec, et dont on se sert au même sens.
On appelle Langue mère, Une Langue qui ne paroît dérivée d’aucune autre, et dont quelques-unes sont dérivées. Le Grec est une langue mère.
On appelle Dure-mère, et Pie-mère, Les deux membranes qui enveloppent le cerveau.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.
VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- mercurification, n. f. [5e édition]
- mercurique, adj.
- mercurochrome, n. m.
- merdaille, n. f. [5e édition]
- merde, n. f. et interj.
- merde-d'oye, n. m. [3e édition]
- merdeux, -euse, adj.
- merdier, n. m.
- merdoie, adj. inv.
- merdoyer, v. intr.
- mère [I], n. f.
- mère [II], adj. f.
- méreau, n. m. [5e édition]
- mère-grand, n. f.
- mérelle, n. f. [7e édition]
- mère-nourrice [1re édition]
- merguez, n. f.
- mergule, n. m.
- méridien, -enne [I], adj.
- méridien [II], n. m.