mien, enne

5e édition

MIEN, ENNE.

adj. possessif et relatif.
■  Quand vous m’aurez dit votre sentiment, je vous dirai le mien. Ce n’est pas votre avis, c’est le mien. C’est l’avantage de votre frère et du mien. Vous veillerez à votre intérêt, et moi au mien. Songez-y de votre côté, j’y songerai aussi du mien. Ses amis et les miens s’en sont mêlés. C’est son intention et la mienne. Vos affaires sont les miennes. Il faut remarquer que dans ce sens, Mien et mienne ne se mettent jamais sans l’article, et ne se joignent avec aucun substantif.
■ Mien, s’est joint autrefois avec Un ; et alors il se mettoit devant le substantif, et cessoit d’être relatif. Un mien frère. Un mien parent. Un mien neveu. Une mienne cousine. Dans cette acception il est vieux.
On s’en sert encore avec le substantif, sans qu’il soit accompagné d’article, ni du mot Un ; et alors il se met toujours après le substantif avec lequel il se construit. Ainsi on dit en termes de Pratique, Ces fruits-là sont miens. p. 105J’ai droit, comme Seigneur de fief, de faire les fruits miens.
■ Mien, est aussi substantif, et signifie, Le bien qui m’appartient. Je ne demande que le mien.
On dit substantivement, Les miens, au pluriel, pour dire, Mes proches, mes alliés, ceux qui m’appartiennent en quelque façon. Il est plein d’égards pour moi et pour les miens.
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