montre
5e édition
MONTRE.
s. f.■
Échantillon, portion, partie, morceau de quelque chose que l’on montre, pour faire voir de quelle nature est le reste. Voilà une montre de blé, d’avoine. Une montre de pruneaux, de confitures.
Il se dit aussi De ce que les Marchands exposent au-devant de leur boutique, pour montrer quelles sortes de marchandises ils ont à vendre. Tout cela n’est mis, n’est pendu là que pour la montre.
On appelle Montre, parmi les Orfévres, Une boîte vitrée dans laquelle ils mettent divers bijoux, qu’ils exposent à la vue des passans.
On dit proverbialement, qu’Un Marchand ne fait point de montre, pour dire, qu’Il fait voir d’abord ce qu’il a de plus beau, sans commencer par étaler les moindres marchandises. Donnez-nous du plus beau, ne nous faites point de montre.
On dit, que La montre des blés est belle, pour dire, que De la manière qu’ils poussent, on peut espérer une abondante moisson.
On dit De certaines choses, qu’Elles ne sont que pour la montre, c’est-à-dire, Pour l’apparence.
On dit proverbialement, Belle montre, peu de rapport, pour dire, que La personne, la chose dont on parle a beaucoup d’apparence et peu de solidité, que l’effet ne répond pas aux apparences. Cet homme paroît sage, paroît riche, il n’est rien moins que cela ; c’est belle montre et peu de rapport.
On dit figurément, Faire montre de son esprit, Faire montre d’érudition, pour dire, En faire étalage, en faire parade.
Les marchands de chevaux appellent Montre, Le lieu qu’ils ont choisi pour y faire voir aux acheteurs les chevaux qu’ils ont à vendre.
On dit encore, La montre, en parlant De la manière dont ils essaient et conduisent ces mêmes chevaux. Prenez-y garde, la montre est trompeuse.
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Montre, signifie aussi, La revue qui se fait d’une Armée, d’un Régiment ou de quelque Compagnie de Soldats. Le Régiment a fait montre devant le Commissaire. Les Officiers mirent leurs valets dans les rangs, et les firent passer à la montre. En ce sens il est vieux, et on dit plus ordinairement Revue.
On dit figurém. Passer à la montre, pour dire, Être reçu, admis par d’autres personnes, quoiqu’on leur soit inférieur en dignité, en mérite, etc. On le fera passer à la montre. Il a passé à la montre. Il est familier.
Il se dit aussi Des choses. Ainsi on dit, qu’Une chose peut passer à la montre, pour dire, qu’Encore qu’elle ne soit pas tout-à-fait de la qualité des choses auxquelles on la joint, elle peut pourtant être reçue sur le même pied. Il est du style familier.
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Montre, signifie aussi, La paye qui se donne aux Soldats tous les mois, lorsqu’on leur fait faire montre. Il a reçu sa montre. On leur a payé trois montres. Il leur est dû cinq ou six montres.
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Montre. s. f. Petite horloge portative. Montre ronde. Montre plate. Montre d’or. Montre d’argent. Montre à boîte d’or. Montre à boîte d’argent. Montre de cuivre. Montre émaillée. Montre sonnante. Montre à réveil. Montre à répétition. Montre d’Angleterre. Montre qui va bien, qui va mal, qui va vîte, qui avance, qui retarde, qui va huit jours, qui va quinze jours. La sonnerie d’une montre. Le rouage d’une montre. J’ai oublié de monter ma montre.
On appelle Montre d’orgues, Les tuyaux d’orgues qui paroissent au-dehors. La montre de cet orgue est pur étain, d’étain sonnant.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- monte-sacs, n. m. inv.
- monteur, -euse, n.
- montgolfière, n. f.
- monticule, n. m.
- montjoie, n. f. et interj.
- montmartrois, -oise, adj.
- montmorency, n. f.
- montoir, n. m.
- montrable, adj.
- montrachet, n. m.
- montre [I], n. f.
- montre [II], n. f.
- montre-bracelet, n. f.
- montrer, v. tr.
- montreur, -euse, n.
- montueux, -euse, adj.
- monture, n. f.
- monument, n. m.
- monumental, -ale, adj.
- monumentalement, adv.