montre
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Échantillon, portion, partie, morceau de quelque chose qui est à vendre, et dont on veut faire voir la qualité. Voilà une montre de blé, d’avoine. Une montre de pruneaux, de confitures.
Acheter du blé, de l’orge, de l’avoine sur montre, D’après l’échantillon que le vendeur a apporté au marché.
Ne point faire de montre, Faire voir d’abord ce qu’on a de plus beau, de meilleur, sans commencer par étaler les marchandises de moindre qualité. Donnez-nous du beau, ne nous faites point de montre.
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Montre, signifie aussi, Ce que les marchands exposent au-devant de leur boutique, pour montrer quelles sortes de marchandises ils ont à vendre. Tout cela n’est mis, n’est pendu là que pour la montre, que pour servir de montre.
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Montre, se dit également d’Une boîte dans laquelle les orfèvres, bijoutiers, tabletiers, etc., mettent leurs marchandises, afin qu’on les voie, sans pouvoir y toucher.
Montre d’orgues, Les tuyaux d’orgues qui paraissent au dehors. La montre de cet orgue est pur étain, est d’étain sonnant.
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Montre, signifie en outre, Le lieu que les marchands de chevaux ont choisi pour y faire voir aux acheteurs les chevaux qu’ils ont à vendre.
Il signifie encore, La manière dont ils essayent et conduisent ces mêmes chevaux. Prenez-y garde, la montre est trompeuse.
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Montre, se dit, figurément et au sens moral, pour Parade, étalage. Faire montre de son esprit. Faire montre d’érudition. Je ne veux point ici faire une vaine montre de sensibilité.
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Montre, signifie aussi quelquefois, Apparence, comme dans cette phrase, La montre des blés est belle, Ils annoncent une abondante moisson.
Fam., N’être que pour la montre, se dit De certaines choses qui ne sont que pour l’apparence et dont on ne se sert point. Il a un lit magnifique qui n’est que pour la montre ; son lit ordinaire est un grabat.
Prov. et fig., Belle montre, peu de rapport, signifie que La personne ou la chose dont on parle, a de belles apparences auxquelles ne répond nullement la réalité. On dit qu’il est sage, riche ; n’en croyez rien : c’est belle montre et peu de rapport.
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Montre, signifiait autrefois, La revue d’une armée, d’un régiment, d’un corps de troupes. Les officiers mirent leurs valets dans les rangs et les firent passer à la montre.
Fam., Cela peut passer à la montre, se dit D’une chose qui, sans être tout à fait de la qualité de celles auxquelles on la joint, peut cependant être reçue sur le même pied, et passer dans la quantité.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- monte-sacs, n. m. inv.
- monteur, -euse, n.
- montgolfière, n. f.
- monticule, n. m.
- montjoie, n. f. et interj.
- montmartrois, -oise, adj.
- montmorency, n. f.
- montoir, n. m.
- montrable, adj.
- montrachet, n. m.
- montre [I], n. f.
- montre [II], n. f.
- montre-bracelet, n. f.
- montrer, v. tr.
- montreur, -euse, n.
- montueux, -euse, adj.
- monture, n. f.
- monument, n. m.
- monumental, -ale, adj.
- monumentalement, adv.