propos

5e édition

PROPOS.

s. m.
■  Discours qu’on tient dans la conversation. Propos agréable. Propos fâcheux. Ils ont tenu d’étranges propos. Propos de table. Mettre certains propos sur le tapis. Sur quel propos en étiez-vous ? Vous tenez là des propos un peu trop libres, un peu gaillards. Tenir des propos joyeux. Changeons de propos. De propos en propos nous sommes tombés sur ce sujet, sur ce chapitre.
On dit proverbialement, Changement de propos réjouit l’homme.
■ Propos, signifie aussi, Insinuation faite sur quelque matière. Jeter des propos d’accommodement.
Il signifie souvent, Vain discours. Propos hasardé. Je me moque des propos. Les choses que vous dites là sont des propos, ne sont que des propos. Quoi ! vous vous arrêtez à ces propos ?
■ p. 378Propos, se prend encore pour, Résolution formée. Il vint là avec un ferme propos avec un propos déterminé, de contredire tout ce qu’on lui diroit. Faire un ferme propos de s’amender. Se confesser de ses péchés avec un ferme propos de n’y plus retomber.
■ À propos. Façon de parler adverbiale. Convenablement au sujet, au lieu, au temps, aux personnes, etc. Parler à propos. Cela est dit fort à propos. Vous venez à propos. Il arriva à propos. Nous avions besoin de vous, vous venez tout à propos, extrêmement à propos.
On dit dans un sens tout contraire, Mal à propos, et Hors de propos. Vous venez bien mal à propos. Il a parlé de cela hors de propos. Cela est hors de propos.
■ À tort et mal à propos. Formule judiciaire dont on se sert en matière d’amende honorable ou de réparation d’honneur. Il reconnut que c’étoit à tort et mal à propos qu’il avoit parlé de la sorte.
■ À propos, tient aussi quelquefois lieu d’adjectif, et signifie, Convenable. Ainsi on dit, On n’a pas jugé qu’il fût à propos, ou absolument, On n’a pas jugé à propos de faire telle chose, pour dire, On n’a pas jugé qu’il fût juste ni convenable de la faire. C’est un homme qui ne dit jamais rien de raisonnable, rien d’à propos. Il est à propos de faire cela. Il n’est pas à propos d’aller si vite.
On dit en ce sens, L’à-propos fait le mérite de tout, donne du prix à tout, pour dire, Les choses ont d’autant plus de mérite, d’autant plus de prix, qu’elles sont mieux placées ; et dans cette phrase, à propos est traité comme substantif.
■ À propos, est aussi une manière de parler, dont on se sert dans le discours familier, lorsqu’on vient à parler De quelque chose dont on se souvient subitement. À propos, pendant qu’il m’en souvient.... À propos, j’oubliai de vous dire l’autre jour....
■ À propos, est encore une façon de parler, dont on se sert, lorsqu’à l’occasion de quelque chose dont il a été parlé, on vient à dire Quelque autre chose qui y ait rapport À propos de ce que vous disiez. À propos de nouvelles. À propos d’un tel.
En ce sens on dit aussi, À propos, sans y ajouter aucun régime. À propos, vous parliez de nouvelles, il en est arrivé depuis peu.
Et l’on dit dans un sens tout contraire, À propos de rien, pour dire, Sans aucun rapport à ce qui a précédé. Il est venu nous dire cela à propos de rien. Il s’est fâché à propos de rien.
On dit aussi proverbialem. et populairement, À propos de bottes, en parlant De tout discours et de toute action qui n’a aucune liaison, aucun rapport avec ce qui a été dit ou fait précédemment. Il est venu me quereller à propos de bottes.
On dit quelquefois substantivement, L’à-propos. Je ne vois pas l’à-propos de cette plaisanterie. Le grand mérite de ce qu’il dit, tient à l’à-propos.
■ À tout propos. Façon de parler adverbiale. En toute occasion, à chaque instant. Il parle de sa noblesse à tout propos. Il se met en colère à tout propos.
■ De propos délibéré. Façon de parler adverbiale. Avec dessein, de dessein formé. Il a fait cela de propos délibéré.
■ Hors de propos. Façon de parler adverbiale. Sans raison, sans sujet, sans convenance. Il ne faut pas s’échauffer hors de propos. À propos, hors de propos, il faut toujours qu’il parle.
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