rasseoir

5e édition

RASSEOIR.

v. a.
■  Asseoir de nouveau, replacer. Conjugaison : (Il se conjugue comme Asseoir.) Rasseoir une statue sur sa base. Rasseoir une pierre. Rasseoir un fer au pied d’un cheval.
Il s’emploie le plus souvent avec le pronom personnel. Rasseyez-vous. Il s’est rassis.
■ Rasseoir, se dit aussi Des liqueurs qui s’épurent en se reposant. Il faut laisser rasseoir ce vin. Il faut faire rasseoir ces liqueurs.
Il se dit encore Des humeurs, du sang, des esprits qui ont été échauffés, émus. Sa bile est émue, est échauffée, il faut la laisser rasseoir. Il faut laisser rasseoir ses esprits.
Il se dit figurément De l’esprit. Il est trop ému, trop agité, laissez rasseoir son esprit.
■ Rasseoir s’emploie quelquefois activement, dans le figuré. Donnez-lui le temps de rasseoir ses esprits, de rasseoir son esprit.
■ Rassis, ise. participe.
Il est aussi adjectif dans cette phrase, Pain rassis, qui signifie, Du pain qui n’est plus tendre.
On dit figurément, De sens rassis, pour dire, Sans être ému, sans être troublé. Il a fait cela de sens rassis. Parlez-vous de sens rassis ? Cet homme est toujours en colère, il n’est jamais de sens rassis.
Esprit rassis, se dit d’Un esprit calme, mûri par la réflexion. Ce jeune homme n’a pas encore l’esprit rassis. Il nous faut un homme rassis.
Il est encore substantif masculin, et signifie, Fer de cheval qu’on remet, qu’on rattache, qu’on rassied avec des clous neufs. Deux rassis valent un fer.
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