renier

5e édition

RENIER.

v. a.
■  Déclarer contre la vérité qu’on ne connoît point une personne, une chose. Saint Pierre renia Jésus-Christ par trois fois, renia son Maître.
Il signifie aussi, Désavouer une chose de fait, la nier. Renier sa patrie, sa famille, son nom.
Il signifie aussi, Renoncer entièrement à une chose, n’y vouloir plus avoir de part. Le peuple dit que les sorciers renient Chrême et Baptême. Il a renié sa Religion. Renier sa Foi.
On dit, Renier quelqu’un pour son parent, pour son ami, pour dire, Refuser de le reconnoître pour tel. On dit aussi dans le même sens, Renier ses parens.
On dit aussi absolument, Renier, pour dire, Renier sa Religion. De vingt Captifs qu’ils étoient, il n’y en eut que deux qui renièrent.
On dit aussi, Renier Dieu, et absolument, Renier, pour dire, Jurer le nom de Dieu ; et alors il se joint presque toujours avec le verbe Blasphémer. Il ne fait que renier et blasphémer. Je l’entendois qui renioit et blasphémoit.
■ Renié, ée. participe.
p. 467On appelle Moine renié, Un Moine qui a apostasié de son Ordre ; Chrétien renié, Un homme qui a renoncé à la Religion Chrétienne. Et dans ces phrases, Renié se prend dans une signification active, et signifie, Qui a renié.
On dit proverbialement d’Un méchant homme, qu’Il est renié de Dieu et des hommes, En horreur au Ciel et à la terre. Renié a ici une signification passive.
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