repousser

5e édition

REPOUSSER.

v. a.
■  Rejeter, renvoyer. On lui avoit poussé la balle, il la repoussa avec la même force.
Il signifie aussi, Pousser quelqu’un en le faisant reculer avec quelque effort. Il le repoussa de la main. Il vouloit entrer, on le repoussa.
On dit : Repousser les ennemis. Les troupes furent repoussées à la brèche. Repousser à l’assaut. Repousser à l’abordage, etc.
On dit proverbialement et figurément, qu’On a été repoussé à la barricade, Lorsqu’ayant fait quelque tentative pour obtenir quelque chose, on a été refusé ouvertement.
On dit, Repousser la force par la force, pour dire, Employer la force pour se défendre contre celui qui attaque.
On dit figurément, Repousser une injure, pour dire, S’en venger. Repousser l’injure par l’injure. On dit aussi, Repousser la calomnie, pour dire, La réfuter hautement. On l’avoit accusé injustement, il a bien repoussé la calomnie. Et l’on dit, Repousser la raillerie, p. 476pour dire, Faire taire le railleur, le réduire au silence. Il repoussa vigoureusement cette raillerie.
On dit figurément, Repousser une tentation, une mauvaise pensée, pour dire, La rejeter de son esprit.
On dit d’Un ressort, qu’Il repousse trop, qu’il ne repousse pas assez, pour dire, qu’Il a trop ou trop peu de force. Il est neutre.
On dit d’Une arme à feu, qu’Elle repousse, pour dire, que La crosse donne rudement contre l’épaule de celui qui tire. Ce fusil étoit trop chargé, il a repoussé.
■ Repousser, v. n. signifie encore, Pousser de nouveau. Il faut couper cet arbre, il repoussera du pied. Étêtez cet arbre, il repoussera bientôt. Ces ormes repoussent déjà. On lui a rasé la tête, et ses cheveux en ont repoussé en plus grande quantité.
On dit, qu’Un arbre, une plante, etc. a repoussé de plus belles branches, de nouvelles feuilles, etc. En ce sens il est actif.
■ Repoussé, ée. participe.
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