ruiner

5e édition

RUINER.

v. a.
■  Abattre, démolir, détruire. Ruiner un édifice, un château, une ville. Ruiner de fond en comble.
Il se dit aussi Du ravage que fait la tempête, la grêle sur les biens de la terre. La tempête a ruiné tous les arbres de son parc. La nielle a ruiné une partie des blés du pays. La grêle a fait de grands désordres, elle a ruiné toutes les vignes.
■ Ruiner, signifie encore, Causer la perte du bien, des richesses, de la fortune. Ruiner un homme entièrement. Ruiner sa maison, sa terre. Ruiner une famille. Ruiner une ville. Les guerres ont ruiné cette Province. Voulez-vous ruiner ces pauvres gens ? Il s’est ruiné au jeu, par le jeu. Il s’est ruiné sans ressource.
Il signifie aussi, Causer la perte de l’honneur, du crédit, du pouvoir, de la santé, etc. Ce libertin a ruiné l’honneur de vingt familles. Cette affaire l’a ruiné d’honneur et de réputation, a ruiné son crédit. Son crédit est ruiné. Ses ennemis l’ont ruiné dans l’esprit du Prince. Les débauches ont ruiné sa santé. Les fatigues, les austérités outrées ruinent la santé.
■ Ruiner, se dit encore, en parlant Des chevaux, et des incommodités que certaines choses leur causent. Le pavé ruine les pieds des chevaux. La chasse a ruiné ce cheval. Il n’y a rien qui ruine tant les chevaux sur le devant, que de galoper à la descente.
■ Ruiner, s’emploie aussi avec le pronom personnel. Ce château commence à se ruiner. Les bâtimens qui ne sont pas couverts se ruinent en peu de temps. p. 522La santé se ruine par les débauches. Le corps se ruine par de grandes fatigues. Les jambes de ce cheval commencent à se ruiner. Cet homme se ruine en folles emplettes.
■ Ruiné, ée. participe. Un bâtiment ruiné. Une famille ruinée. Un homme ruiné de débauches. Il est ruiné d’honneur et de réputation. Une santé ruinée. Un cheval qui a les jambes ruinées. Les chemins sont ruinés.
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