scrupule

5e édition

[II.] SCRUPULE.

s. m.
↪ voir aussi : [I.] Scrupule (n. m.)
■  Peine, inquiétude de conscience, qui fait regarder comme une faute ce qui ne l’est pas, ou comme une faute très-grande ce qui n’en est qu’une légère. Scrupule de conscience. Grand scrupule. Léger scrupule. Scrupule bien fondé, mal fondé. Avoir un scrupule, des scrupules. Faire naître des scrupules. J’ai cru devoir écouter ce scrupule. Il faut s’aguerrir contre les vains scrupules.
■ Scrupule, signifie aussi, Une grande exactitude à observer la règle, à remplir ses devoirs. Il s’attache aux moindres règles avec scrupule. Il est exact jusqu’au scrupule.
Il se dit encore De la grande sévérité d’un Auteur dans la correction d’un ouvrage. Il corrige ses ouvrages avec beaucoup de scrupule.
■ Scrupule, se dit d’Une grande délicatesse en matière de procédés, de mœurs. Cette action peut n’être pas répréhensible, mais je m’en ferois scrupule, un scrupule.
Il signifie aussi Un reste de difficultés, un nuage qui reste dans l’esprit après l’éclaircissement d’une question, d’une affaire. Vous n’avez pas encore assez instruit votre Rapporteur, il lui reste quelques scrupules dans l’esprit.
On dit, Faire un scrupule de quelque chose à quelqu’un, pour dire, Lui en donner du scrupule. Je lui ai fait un scrupule de sa mollesse, de son luxe.
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