suffoquer

5e édition

SUFFOQUER.

v. actif.
■  Étouffer, faire perdre la respiration. Il se dit ordinairement Du manque de respiration qui arrive par quelque cause intérieure. Une esquinancie, un catarrhe l’a suffoqué. La douleur le suffoquoit, et lui ôtoit la parole. Les vapeurs de mère la suffoquent.
Il s’emploie aussi quelquefois au neutre. Ainsi on dit d’Un homme qui étouffe, qu’Il est près de suffoquer ; et par exagération, en parlant d’Un homme qui a une extrême envie de parler, on dit, Si vous ne le laissez parler, il va suffoquer.
On dit, Suffoquer de colère, d’indignation, pour, Être animé d’une vive colère intérieure. Et on dit figurément et familièrement d’Un récit, d’un événement qui excite le trouble et l’indignation intérieure, Cela suffoque.
■ Suffoqué, ée. participe. Il est aussi adjectif ; et dans cette acception il n’est d’usage qu’en cette phrase, Viandes suffoquées, par laquelle on entend La chair des bêtes dont on n’a point fait sortir le sang. Par le premier Concile de Jérusalem, il est ordonné de s’abstenir des viandes suffoquées.
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