trousser

5e édition

TROUSSER.

verbe actif.
■  Replier, relever. Il se dit ordinairement Des habits qu’on porte sur soi. Trousser une robe, un long manteau. Trousser ses jupes.
Il se dit aussi Des personnes Troussez-vous, de peur de vous crotter. Troussez cet enfant, afin qu’il marche mieux.
On dit familièrement, Trousser une femme, pour dire, Lui lever les jupes. Il s’emploie figurément et familièrement dans un sens obscène.
On dit figurément, Trousser bagage, pour, Partir brusquement, déloger brusquement de quelque endroit. Comme il apprit qu’on le cherchoit, il troussa bien vîte bagage. Il est du style familier. On dit plus communément, Plier bagage.
On dit en termes de Cuisine, Trousser une volaille, pour, Rapprocher du corps les ailes et les cuisses, afin de l’arrondir en la mettant à la broche.
On dit figurément et populairem. Trousser un homme en malle, pour dire, L’enlever. Le Prevôt l’a troussé en malle. Si une fois on le trouve, il sera troussé en malle.
Trousser, signifie figurément et dans le style familier, Expédier précipitamment. Les Juges ont troussé cette affaire dans une matinée. On dit, qu’Une maladie violente a troussé un homme en deux jours. Si cette maladie le prend, il sera bientôt troussé.
Troussé, ée. participe.
Dans le style familier, en parlant d’Un petit homme bien fait, bien proportionné, propre et joli, on dit, que C’est un petit homme bien troussé. On dit de même, en parlant d’Un cheval bien fait, bien pris et un peu ramassé, que C’est un cheval bien troussé.
On dit aussi familièrement d’Une jolie petite maison, que C’est une petite maison bien troussée ; et d’Un compliment bien tourné, que C’est un compliment bien troussé.
On dit de même, Un petit dîner bien troussé ; et d’Une chose ou d’une personne mal arrangée, Troussée à la diable, à la turque.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.