ban
6e édition
BAN.
s. m.■
Proclamation, mandement public, pour ordonner ou défendre quelque chose. Le général fit publier un ban pour défendre aux soldats de s’éloigner du camp.
Battre un ban, le ban, Battre la caisse d’une certaine manière pour annoncer qu’il va être fait quelque proclamation ou quelque annonce.
Ban de vendange, La publication du jour où la vendange s’ouvrira. On disait autrefois de même, Ban de fauchaison, ban de moisson.
Ban à vin, Ban-vin. Voyez Banvin.
Ban de mariage, Publication qui se fait à l’église pour avertir qu’il y a promesse de mariage entre deux personnes. Le premier, le second ban. Publier des bans. La publication des bans. Dispenser des bans. Payer les bans.
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Ban, en termes de Féodalité, Convocation que le prince faisait de la noblesse pour le servir à la guerre, soit en personne, soit par un certain nombre de gens armés, dans la proportion du revenu et de la qualité de leurs fiefs.
Il s’est dit aussi, et plus ordinairement, Du corps même de la noblesse qui pouvait être ainsi convoquée. Dans cette acception, on ne l’emploie guère sans le rapprocher de l’expression Arrière-ban. Convoquer le ban et l’arrière-ban. Le ban se rapportait aux fiefs, et l’arrière-ban aux arrière-fiefs.
Le ban et l’arrière-ban, s’applique quelquefois à La division en deux classes de la population virile d’un pays : l’une, composée des habitants les plus valides, prend les armes en certaines occasions ; et l’autre, formée des plus âgés, ne se lève que dans les grands périls de l’État, pour seconder la première.
Fig. et fam., Convoquer le ban et l’arrière-ban, S’adresser à tous ceux dont on peut espérer du secours, quelque appui, pour le succès d’une affaire. Il signifie aussi, Faire une convocation générale de certaines personnes. Il a réuni le ban et l’arrière-ban de sa famille, de ses amis.
Four à ban, moulin à ban, etc., Four, moulin, etc., à l’usage duquel un seigneur avait droit d’assujettir ceux qui étaient dans l’étendue de sa seigneurie. On dit plus communément, Four banal, moulin banal, etc.
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p. 156Ban, signifie aussi, Exil, bannissement. Il y a des peines plus ou moins sévères prononcées contre celui qui ne garde pas son ban, qui rompt, qui enfreint son ban, c’est-à-dire, Qui revient dans les lieux d’où il a été banni.
Mettre un prince au ban de l’Empire, dans l’ancienne Constitution germanique, Le déclarer déchu de ses dignités, droits et priviléges, et le proscrire. En 1706, l’électeur de Bavière fut mis au ban de l’Empire par la diete de Ratisbonne. On disait dans un sens analogue, Mettre une ville au ban de l’Empire, au ban impérial.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- bambin, -ine, n.
- bambochade, n. f.
- bambochard, n. m.
- bamboche [I], n. f.
- bamboche [II], n. f.
- bamboche [III], n. f. [7e édition]
- bambocher, v. intr.
- bambocheur, -euse, n.
- bambou, n. m.
- bamboula, n.
- ban [I], n. m.
- ban [II], n. m.
- banal, -ale, adj.
- banalement, adv.
- banalisation, n. f.
- banaliser, v. tr.
- banalité, n. f.
- banane, n. f.
- bananeraie, n. f.
- bananier, -ière, n. et adj.