ban
8e édition
BAN.
n. m.■
Proclamation pour ordonner ou défendre quelque chose. Le général fit publier un ban pour défendre aux soldats de s’éloigner du camp. Il a vieilli.
Battre un ban, le ban, Battre la caisse d’une certaine manière pour annoncer qu’il va être fait quelque proclamation ou quelque annonce.
Ban de vendange, Publication du jour où la vendange devait s’ouvrir. On disait de même Ban de fauchaison, ban de moisson.
Ban de mariage. Proclamation à l’église et publication par voie d’affiches à la porte de la mairie d’une promesse de mariage entre deux personnes. Le premier, le second ban. Publier des bans. La publication des bans. Dispenser des bans. Payer les bans.
Il signifiait aussi Convocation que le suzerain faisait de la noblesse pour le servir à la guerre, soit en personne, soit par un certain nombre de gens armés, dans la proportion du revenu et de la qualité de chaque fief.
Il s’est dit aussi, et plus ordinairement, du Corps même de la noblesse qui pouvait être ainsi convoqué. Dans cette acception, on ne l’emploie guère sans le rapprocher de l’expression Arrière-ban. Pour se tirer d’affaire il dut convoquer le ban et l’arrière-ban de ses amis. Le ban se rapportait aux fiefs et l’arrière-ban aux arrière-fiefs.
Le ban et l’arrière-ban s’est dit quelquefois de la Division en deux classes de la population virile d’un pays : l’une, composée des habitants les plus valides, prend les armes en certaines occasions ; et l’autre, formée des plus âgés, ne se lève que dans les grands périls de l’État, pour seconder la première.
Fig. et fam., Convoquer le ban et l’arrière-ban, S’adresser à tous ceux dont on peut espérer du secours, quelque appui, pour le succès d’une affaire. Pour se tirer d’affaire, il dut convoquer le ban et l’arrière-ban de ses amis. Il signifie aussi Faire une convocation générale de certaines personnes. Il a réuni le ban et l’arrière-ban de ses relations.
Four à ban, moulin à ban, etc., Four, moulin, etc., à l’usage duquel un seigneur avait droit d’assujettir par proclamation ceux qui étaient dans l’étendue de sa seigneurie. On dit plus communément Four banal, moulin banal, etc.
Il signifiait aussi Exil imposé à quelqu’un par proclamation. Il a gardé ce sens dans Être en rupture de ban qui se dit d’un Individu placé sous la surveillance de la haute police et qui, étant dans l’obligation de rester dans la circonscription territoriale qui lui a été assignée comme résidence, revient dans les lieux où tout séjour lui a été interdit.
Mettre un prince au ban de l’Empire, dans l’ancienne Constitution germanique, Le déclarer déchu de ses dignités, droits et privilèges, et le proscrire. En 1706, l’électeur de Bavière fut mis au ban de l’Empire par la diète de Ratisbonne. On disait dans un sens analogue Mettre une ville au ban de l’Empire, au ban impérial.
Fig., Mettre quelqu’un au ban de l’opinion publique, Le déclarer, le proclamer indigne de toute considération.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- bambin, -ine, n.
- bambochade, n. f.
- bambochard, n. m.
- bamboche [I], n. f.
- bamboche [II], n. f.
- bamboche [III], n. f. [7e édition]
- bambocher, v. intr.
- bambocheur, -euse, n.
- bambou, n. m.
- bamboula, n.
- ban [I], n. m.
- ban [II], n. m.
- banal, -ale, adj.
- banalement, adv.
- banalisation, n. f.
- banaliser, v. tr.
- banalité, n. f.
- banane, n. f.
- bananeraie, n. f.
- bananier, -ière, n. et adj.