boucher

6e édition

[I.] BOUCHER.

v. a.
↪ voir aussi : [II.] Boucher (n. m.)
■  Fermer une ouverture. Boucher un trou. Boucher un tonneau. Boucher une bouteille. Boucher une porte. Boucher une fenêtre. Se boucher le nez. Se boucher les oreilles. Se boucher les yeux. On l’emploie aussi avec le pronom personnel régime direct. L’ouverture s’est tout à fait bouchée.
Boucher un passage, un chemin, une avenue, etc., Empêcher par quelque obstacle qu’on n’y puisse passer. Nous avions bouché tous les passages à l’ennemi. L’infanterie bouchait les défilés.
Boucher les vues d’une maison, Murer celles de ses fenêtres qui voient de trop près sur une propriété voisine, contrairement à la coutume, à la loi. On l’a obligé à boucher ses vues.
Boucher la vue d’un objet, Empêcher de l’apercevoir. Ce bâtiment, ce bois, ce mur, bouche la vue du jardin.
Fig., Se boucher les yeux, Ne vouloir point voir ; et, Se boucher les oreilles, Ne vouloir point écouter.
Fig. et fam., Boucher un trou, se dit D’une somme d’argent qui sert à payer quelque dette, ou à dédommager de quelque perte.
Bouché, ée. participe.
Fig. et fam., Avoir l’esprit bouché, être bouché, Avoir peu d’intelligence, ne pouvoir comprendre les choses les plus simples. Il a aujourd’hui l’esprit si bouché, qu’on ne peut rien lui faire comprendre. Il faut que ce garçon-là soit bien bouché.
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