commencer
6e édition
COMMENCER.
v. a.■
Faire le commencement d’une chose, donner à une chose un commencement d’existence. Commencer un bâtiment. Commencer un ouvrage. Commencer un discours. Etc.
Commencer de, désigne une action qui aura de la durée. Lorsqu’il commença de parler, chacun se tut pour l’écouter. Il avait commencé d’écrire sa lettre. Je commençais à peine de dormir, quand ce bruit me réveilla. Commencer de dîner. On a commencé de bâtir sa maison il y a huit jours. On commença d’ouvrir la tranchée. Ce roi commença de régner en telle année.
Commencer à, désigne une action qui aura du progrès, de l’accroissement. Cet enfant commence à parler, à lire, à écrire. Ses nuits sont plus calmes, il commence à dormir un peu. Je commence à comprendre. Cet ouvrier commence à travailler beaucoup. Son orgueil commence à me déplaire. La dispute commençait à s’échauffer. Le jour commence à luire. Cependant on dit quelquefois, Commencer à, pour Commencer de. Commençons à dîner. Ils commencèrent à jouer. Etc.
Commencer l’année, commencer la journée, etc., par telle ou telle chose, par faire telle ou telle chose, se dit en parlant De la première chose qu’on fait au commencement de l’année, de la journée, etc. On dit à peu près dans le même sens : Ce prince a commencé son règne par rétablir le bon ordre dans ses États.
Commencer l’année, commencer la journée, etc., Être encore dans les premiers temps de l’année, dans les premières heures de la journée, etc. Nous ne faisons que de commencer l’année. On ne fait que de commencer la campagne.
Commencer quelqu’un, Lui donner les premières leçons, les premiers commencements de quelque art, de quelque science ; être le premier, par exemple, à lui montrer à faire des armes, à monter à cheval, à danser, etc. Ce maître de danse n’est bon qu’à commencer les enfants. C’est cet écuyer qui l’a commencé. Ce jeune homme a été bien commencé, mal commencé.
Cette nourrice a commencé cet enfant, Elle est la première qui lui ait donné à téter.
Commencer un cheval, Lui donner les premières leçons de manége.
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Commencer, s’emploie souvent absolument. Ce jeune homme a mal commencé. Je n’avais pas commencé, qu’il survint un importun. Quand commencerez-vous ? Par où commencerez-vous ? Je commencerai par là. Je commencerai par vous dire que… Il faut commencer par un bout et finir par l’autre. Il a commencé par où il fallait finir. Chacun attendait, pour agir, qu’un autre commençât. À ce jeu, la personne qui commence dit telle chose. Je ne fais que de commencer, que commencer. S’il continue comme il a commencé, il ira loin. Le poëte commence par une invocation à Vénus.
Prov., N’a pas fait qui commence.
Il commence par où les autres finissent, Les premières choses qu’il fait égalent les actions, les progrès de ceux qui travaillent depuis longtemps.
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Commencer, est aussi neutre. L’année commençait. Les fêtes ont commencé. Le sermon commence. Ce livre, ce poëme, ce discours commence bien. Le premier acte commence par une scène entre tels personnages. Par où la dispute a-t-elle commencé ? Le spectacle a commencé à telle heure. Cette montagne, cette forêt commence en tel lieu, en tel pays, auprès de telle ville.
Il s’emploie aussi quelquefois impersonnellement. Il commence déjà à faire jour. Il commençait à pleuvoir quand nous partîmes.
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Commencé, ée. participe.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- commanditer, v. tr.
- commando, n. m.
- comme, adv. et conj.
- commedia dell'arte, n. f. inv.
- commémoraison, n. f.
- commémoratif, -ive, adj.
- commémoration, n. f.
- commémorer, v. tr.
- commençant, -ante, n.
- commencement, n. m.
- commencer, v. tr. et intr.
- commendataire, adj.
- commende, n. f.
- commensal, -ale, n.
- commensalisme, n. m.
- commensalité, n. f.
- commensurabilité, n. f.
- commensurable, adj.
- comment, adv. de manière
- commentaire, n. m.