dépôt
6e édition
DÉPÔT.
s. m.■
Action de déposer, de placer une chose en quelque endroit, ou de remettre, de confier une chose à quelqu’un. Le dépôt du corps dans ce caveau n’est que provisoire. Faire à la direction de la librairie le dépôt ordonné par la loi. La chambre a ordonné le dépôt de cette pétition au bureau des renseignements. Faire le dépôt d’une somme entre les mains d’un officier public. Dépôt volontaire. Dépôt judiciaire. Dépôt ordonné en justice, par justice.
Il se dit aussi de Ce qu’on a déposé, confié, donné en garde à quelqu’un, pour être rendu ou employé à la volonté ou suivant l’intention de celui qui l’a donné. Le dépôt est une chose sacrée. Nier un dépôt. Abuser d’un dépôt. Rendre fidèlement un dépôt. On a ordonné que le dépôt serait porté au greffe. Garder religieusement le dépôt. Convertir un dépôt à son usage. Mettre de l’argent en dépôt. Avoir un dépôt. Retirer un dépôt.
Il s’emploie figurément dans le même sens. Révéler un secret, c’est violer un dépôt sacré. Dans ce siècle, ils avaient seuls le dépôt des connaissances humaines.
Il se dit également de La convention faite en déposant quelque chose entre les mains de quelqu’un. La loi du dépôt. Le dépôt est un contrat de bonne foi. Violer la foi du dépôt. Le dépôt est essentiellement gratuit.
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Dépôt, se dit, par extension, d’Un lieu où l’on dépose habituellement certains objets. Établir un dépôt de cannes et de parapluies à l’entrée d’un lieu public.
Il se dit aussi d’Un lieu où quelqu’un fait débiter, permet de débiter ce qu’il récolte, ce qu’il fabrique, etc. C’est le seul dépôt de ces marchandises qu’il y ait dans la ville. Ce propriétaire a établi un dépôt de ses vins à tel endroit. Un dépôt d’eau de Cologne.
Il désignait autrefois, Le lieu où l’on déposait du sel, du tabac, jusqu’à ce qu’ils lussent voiturés aux lieux de leur distribution.
Il se dit encore d’Un lieu où l’on garde certaines choses, pour s’en servir, pour y recourir dans l’occasion. Dépôt d’armes. Dépôt de pompes à incendie. Le dépôt des archives. Dépôt de titres, de chartres.
Il se dit, en termes d’Administration militaire, Du lieu où restent les soldats qui ne peuvent suivre le corps auquel ils appartiennent, et où l’on exerce les recrues destinées à faire partie de ce corps. Le dépôt de ce régiment est dans telle ville. Rester au dépôt. Les recrues quittèrent le dépôt pour aller rejoindre le corps.
Il se dit également Des soldats, des recrues qui sont au dépôt. Le dépôt a reçu l’ordre de partir sur-le-champ. Il fait partie du dépôt.
Dépôt de mendicité, Établissement public dans lequel on loge et on nourrit des pauvres.
En Matière criminelle, Mandat de dépôt, Ordonnance en vertu de laquelle un prévenu, contre qui il a été décerné un mandat d’amener, est retenu dans la maison d’arrêt.
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Dépôt, se dit en outre d’Un abcès, d’un amas d’humeurs qui se forme en quelque endroit du corps. Il faut donner un coup de bistouri en cet endroit, il s’y est fait un dépôt. Dans le langage médical, ou dit plus ordinairement, Abcès.
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Dépôt, se dit en outre Du sédiment que des matières liquides laissent au fond du vase où elles ont séjourné pendant quelque temps. Le dépôt de l’urine. Il y a un dépôt au fond du vase.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- déporter, v. tr.
- déposant, -ante, n.
- dépose, n. f.
- déposer [I], v. tr.
- déposer [II], v. tr.
- dépositaire, n.
- déposition, n. f.
- déposséder, v. tr.
- dépossession, n. f.
- déposter, v. tr. [7e édition]
- dépôt, n. m.
- dépotage, n. m.
- dépotement, n. m.
- dépoter, v. tr.
- dépotoir, n. m.
- dépôt-vente, n. m.
- dépoudrer, v. tr.
- dépouille, n. f.
- dépouillé, -ée, adj.
- dépouillement, n. m.