enseigne
7e édition
ENSEIGNE.
s. f.■
Marque, indice servant à faire reconnaître quelque chose. Donner de bonnes enseignes, de fausses enseignes. Dans ce sens, il ne s’emploie guère au singulier, et il vieillit.
À bonnes enseignes, À bon titre, à juste titre, ou Avec des garanties, avec des sûretés. Il ne veut payer qu’à bonnes enseignes. Il ne faut se fier à lui qu’à bonnes enseignes.
À telles enseignes que, Tellement que, la preuve en est que. J’ai été chez vous ; à telles enseignes que votre portier m’a dit, etc.
Enseigne de diamants, de pierreries, Joyau qui est passé de mode depuis longtemps, et qui était fait de plusieurs pierres montées ordinairement en forme de rose. Il portait une enseigne de diamants au chapeau. Elle portait à sa coiffure une enseigne de pierreries.
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Enseigne, signifie aussi, Le tableau, la figure ou toute autre indication qu’un marchand, un artisan, un aubergiste, etc., met à sa maison, à sa porte, pour faire connaître quelle est sa profession, et pour qu’on trouve facilement sa demeure. Il loge à telle enseigne. N’y a-t-il point d’enseigne à votre hôtel ? À l’enseigne de la Tête noire, du Lion d’or, etc. Une auberge où pend pour enseigne le Cheval blanc. Ce marchand a pris tel objet pour enseigne.
Par dénigrement, Ce portrait, ce tableau n’est bon qu’à faire une enseigne à bière, ou simplement, C’est une enseigne à bière, se dit D’un portrait, d’un tableau très mal fait, très mal peint.
Prov. et fig., Nous sommes tous les deux logés à la même enseigne, J’éprouve le même malheur, la même perte, la même contrariété que vous.
Prov. et fig., À bon vin il ne faut point d’enseigne, ou plus ordinairement, À bon vin point d’enseigne, Ce qui est bon n’a pas besoin d’être prôné, vanté.
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Enseigne, se dit en outre pour Drapeau ou signe accoutumé de ralliement. On ne l’emploie plus guère dans cette acception que lorsqu’il s’agit Des anciennes armées romaines : Les enseignes romaines étaient des aigles. Il se dit aussi dans certaines phrases figurées, comme, Marcher, se ranger, combattre sous les enseignes de quelqu’un.
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Enseigne, s’est dit aussi, dans l’ancienne infanterie française, de La charge de celui qui portait le drapeau. Son fils obtint une enseigne.
Il s’est dit également de Celui qui avait cette charge ; et, dans ce sens, il est masculin. Un enseigne aux gardes monta le premier sur la brèche.
Il s’est dit pareillement de Certains officiers de l’ancienne gendarmerie, des gardes du corps et des mousquetaires.
Enseigne de vaisseau. Titre d’un grade inférieur des officiers de la marine : ce grade est immédiatement au-dessous de celui de lieutenant de vaisseau.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- ensablement, n. m.
- ensabler, v. tr.
- ensachage, n. m.
- ensacher, v. tr.
- ensacheur, -euse, n.
- ensaisinement, n. m. [7e édition]
- ensaisiner, v. tr. [7e édition]
- ensanglantement, n. m.
- ensanglanter, v. tr.
- enseignant, -ante, adj. et n.
- enseigne, n.
- enseignement, n. m.
- enseigner, v. tr.
- ensellé, -ée, adj.
- ensellement, n. m.
- enseller, v. [5e édition]
- ensellure, n. f.
- ensemble [I], adv.
- ensemble [II], n. m.
- ensemblier, n. m.