envoyer
7e édition
ENVOYER.
v. a. Conjugaison : (J’envoie ; nous envoyons, vous envoyez, ils envoient. J’envoyais ; nous envoyions, vous envoyiez. J’enverrai. J’enverrais. Que j’envoie, que vous envoyiez. Que j’envoyasse. Envoyant.)■
Donner ordre ou faire en sorte qu’une personne aille, ou qu’une chose soit portée en un certain lieu. Envoyer un homme à la campagne, en province, en Italie, en mer. Envoyer un courrier, un exprès. Envoyer des députés, il fut envoyé vers lui pour le prier de… Envoyer des chevaux. Envoyer un paquet par la diligence, par le courrier. Les denrées que ce pays nous envoie. Envoyer des étrennes. Envoyer du secours dans une place. Les ennemis envoyèrent reconnaître la place. Envoyer faire compliment. Envoyer demander quelque chose à quelqu’un.
Absol., Envoyer chez quelqu’un, Envoyer savoir de ses nouvelles. Il est malade, n’enverrez-vous pas chez lui ?
Fig. et fam., Envoyer quelqu’un au diable, à tous les diables, etc., Le rebuter, le repousser, le renvoyer avec colère, avec indignation. On dit dans un sens analogue, Envoyer promener, envoyer paître. Il m’impatientait à un tel point, que j’ai fini par l’envoyer promener, par l’envoyer paître.
Fig. et fam., Envoyer dans l’autre monde, Faire mourir. Ce charlatan a envoyé son malade dans l’autre monde.
Envoyer à la mort, se dit quelquefois D’une sentence capitale, particulièrement lorsqu’elle est prononcée d’une manière arbitraire. Le tribunal révolutionnaire envoyait à la mort une foule d’innocents.
Envoyer à la mort, signifie aussi figurément, Exposer quelqu’un à un très grand péril, à une mort presque certaine.
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p. 655Envoyer, signifie encore, Nommer pour une assemblée. Paris envoie tant de députés à la chambre.
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Envoyer, se dit aussi en parlant De toutes les choses qui nous viennent ou qui sont supposées nous venir du ciel, de la Divinité, du destin, etc. Les biens et les maux que Dieu, que le ciel, que le destin nous envoie. Dieu nous a envoyé de la pluie, du beau temps, une bonne année.
Il signifie, par analogie, Pousser, jeter, lancer hors de soi. Dans ce sens, on ne l’applique guère qu’Aux choses. La lumière que le soleil nous envoie. Le vin envoie des fumées à la tête.
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Envoyé, ée. part. passé.
Il est quelquefois substantif ; et alors il signifie, Un ministre envoyé par un prince souverain ou par une république, auprès d’un autre prince ou d’une autre république. La dignité d’envoyé est inférieure à celle d’ambassadeur. Il est envoyé de tel prince. Envoyé extraordinaire. Il n’y a point d’ambassadeur de tel prince dans cette cour, il n’y a qu’un envoyé. Il a été envoyé extraordinaire du roi dans tel royaume. On appelle Envoyée, La femme d’un envoyé.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- envoisiné, ée, adj. [7e édition]
- envol, n. m.
- envolée, n. f.
- envolement, n. m.
- envoler (s'), v. pron.
- envoûtant, -ante, adj.
- envoûtement, n. m.
- envoûter, v. tr.
- envoûteur, -euse, n.
- envoyé, -ée, n.
- envoyer, v. tr. et pron.
- envoyeur, -euse, n.
- enzootie, n. f.
- enzymatique, adj.
- enzyme, n. f. ou m.
- enzymologie, n. f.
- éocène, adj.
- éohippus, n. m.
- éolien, -ienne [I], adj. et n. f.
- éolien, -enne [II], adj. et n.