nuire

7e édition

NUIRE.

v. n. (UI forme une diphtongue dans ce mot et les suivants. Cette diphtongue ne compte, dans les vers, que pour une syllabe.) Conjugaison : Je nuis, tu nuis, il nuit ; nous nuisons, vous nuisez, ils nuisent. Je nuisais. Je nuisis. Je nuirai. Nuis. Que je nuise. Que je nuisisse. Nuisant. Nui.
■  Faire tort, porter dommage, faire obstacle, empêcher, incommoder. Il cherche à me nuire. Accommodez-vous avec cet homme, il peut vous nuire dans vos affaires. Il vous nuira. Il n’a pas l’intention, le dessein, l’envie, les moyens, le pouvoir de vous nuire. Il ne peut pas vous nuire. Cette boisson, cet aliment nuit à la santé. Cette affaire a nui à sa réputation, à sa fortune. Personne ne m’aide, et tout le monde me nuit. Cela m’a bien nui. Je veux abattre cette muraille, elle me nuit. Ôtez-vous de là, vous me nuisez. Cela ne nuit en rien, ne nuit à rien. Trop parler nuit.
Ne pas nuire, signifie quelquefois, Aider, servir, être utile. Je ne lui ai pas nui. Je ne lui nuirai pas à obtenir ce qu’il sollicite. Cela ne nuira pas dans notre affaire. Impersonnellement, Il ne nuit pas d’avoir étudié, d’avoir voyagé.
Prov., Abondance de bien ou de biens ne nuit pas. Surabondance de droit ne nuit pas.
Nuire, s’emploie avec le pronom personnel, régime indirect, dans le sens réfléchi et dans le sens réciproque. Il s’est nui dans mon esprit par son ton louangeur. Il s’est nui à lui-même. Ils ont tenté tous les moyens de se nuire l’un à l’autre. Ces deux arbres trop rapprochés se nuisent.
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