étaler

8e édition

ÉTALER.

v. tr.
■  Exposer en vente, dans une boutique ou dans quelque autre lieu, des marchandises, des denrées, etc. Étaler des chaussures, des draps, des toiles, des livres. Absolument, Les marchands n’ont pas encore étalé. Il est défendu d’étaler les jours de fêtes.
Fig. et fam., Étaler sa marchandise, Tirer vanité de ce qu’on fait, de ce qu’on a de rare, de singulier, en faire parade.
Il signifie aussi Mettre à plat sur une table, sur le sol, sur une muraille, etc., une chose ou plusieurs choses de même nature. Étaler une carte de géographie. Ces plantes entassées ne sécheront pas, il faut les étaler sur cette table. Étalez ces bijoux, afin qu’on les voie mieux, qu’on en juge mieux.
Étaler son jeu, Montrer toutes ses cartes, les étendre sur la table.
Il se dit aussi figurément et familièrement des Personnes qui, de leur plein gré ou involontairement, sont étendues sur le sol. Un coup de poing a suffi pour l’étaler par terre. En faisant un faux pas, il s’est étalé tout de son long. Étalons-nous sur l’herbe pour nous reposer. On dit dans un sens à peu près analogue S’étaler dans un fauteuil.
Il signifie encore figurément Montrer avec ostentation. Cette femme étale tous ses joyaux. Étaler un grand luxe. Il aime trop à étaler son esprit, son savoir. Le vice s’étale impudemment dans ce pays.
Il s’emploie aussi dans le sens de Se tenir étale contre. Étaler la marée, Se tenir au mouillage en dépit de la marée contraire. Étaler le vent, Lui opposer une force égale à la sienne. Étaler un navire, L’égaler en vitesse. On dit aussi intransitivement : La mer étale, La mer ne monte ni ne descend.
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