transporter

8e édition

TRANSPORTER.

v. tr.
■  Porter d’un lieu dans un autre. Transporter des marchandises d’une ville à une autre. Transporter par terre, par eau. On transportera le malade à l’hôpital sur un brancard. Les barques destinées à transporter l’armée au-delà du fleuve.
Il s’emploie aussi figurément. Constantin transporta le siège de l’empire romain à Constantinople. Transporter la guerre dans un autre pays. Transporter un événement, une action sur la scène.
En termes de Droit, Transporter un droit à quelqu’un, Céder, transférer à quelqu’un le droit qu’on a sur quelque chose. Il m’a transporté tous les droits qu’il avait sur cette terre, sur ce domaine. Transporter une rente, une dette, une créance.
Transporter signifie encore Mettre hors de soi, agiter violemment. La fureur le transporte à un tel point qu’il ne se connaît plus. La joie l’a tout transporté.
Se transporter signifie Se rendre en un lieu. Il se dit spécialement de Ceux qui vont en quelque endroit par autorité de justice. Il fut ordonné que deux conseillers se transporteraient sur les lieux. Les juges, les experts se sont transportés en tel endroit pour informer, pour faire leur procès-verbal de l’état des choses. Se transporter chez quelqu’un.
Il signifie figurément Se porter par la pensée. Pour bien juger certains faits éloignés, il faut se transporter chez le peuple, à l’époque, au milieu des circonstances où ils sont arrivés. Transportez-vous par la pensée au milieu de ces peuples sauvages.
Le participe passé Transporté s’emploie adjectivement. Transporté d’amour, de fureur, de joie. On dit de même, simplement, Transporté, pour Transporté de joie ou de plaisir. En recevant cette bonne nouvelle, il fut transporté. Tous les spectateurs étaient transportés.
Il s’emploie aussi comme nom masculin et désigne Celui à qui a été appliquée la peine de la transportation.
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