carton
CARTON
nom masculinÉtymologie : xvie siècle. Emprunté de l’italien cartone, augmentatif de carta, « papier », lui-même du latin charta.
1.
Feuille assez épaisse et rigide constituée de pâte à papier ou de feuilles de papier superposées.
Un emballage de gros carton.
Carton dur, épais.
Carton léger, mince.
Carton de collage, obtenu par superposition de feuilles de papier collées.
Carton ondulé, constitué de cannelures enserrées entre deux feuilles de papier kraft.
Carton bitumé, imperméabilisé par un enduit de bitume.
Carton-cuir, imitant l’aspect du cuir.
Carton-pâte, carton-pierre, voir ces mots.
Marque de domaine : reliure.
Passer en carton, insérer dans les cartons formant les plats la ficelle sur laquelle les cahiers sont cousus.
2.
Matière dont est constituée cette feuille, utilisée pour la fabrication de divers objets.
Masque, nez de carton.
Poupée de carton.
Moulures, bas-reliefs de carton.
Fig. et péj.
Une maison de carton, sans aucune solidité.
Personnage de carton, qui n’a qu’un rôle de parade.
3.
Boîte ou caisse de cette matière servant d’emballage.
Ranger ses robes dans un carton.
Carton à chapeau.
Carton à chaussures.
Spécialement.
Casier servant à classer et à conserver des documents.
Les cartons d’une étude de notaire.
Expr. fig.
Rester dans les cartons, dans l’oubli ou l’indifférence.
Sa comédie est restée longtemps dans les cartons, n’a été jouée que longtemps après avoir été reçue.
Ce projet de loi est resté dans les cartons du ministère, n’a pas été présenté aux Chambres.
▪ Par analogie.
Carton de dessin, carton à dessin, portefeuille de carton dur et rigide, de grand format, destiné à contenir des dessins, des estampes, etc.
4.
Carte de visite, carte d’invitation.
Envoyer un carton, adresser une invitation.
Anciennement.
Envoyer un carton à un rival, à un ennemi, le provoquer en duel.
5.
Marque de domaine : jeux.
Feuille de carton léger, de format réduit, servant à divers jeux.
Les cartons d’un jeu de loto.
Petite cible en carton dans un exercice de tir.
Faire un beau carton à la foire et, fig. et fam., faire un carton, décharger son arme sur quelqu’un comme s’il était une cible.
Expr. fam.
Battre, taper le carton, jouer aux cartes.
6.
Marque de domaine : typographie.
Cahier incomplet destiné à achever un ouvrage.
Ce volume contient vingt-quatre feuilles et un carton de six pages.
Spécialement.
Feuillet substitué à un autre en vue d’en amender le texte.
La censure nous a fait mettre un carton au second tirage.
7.
Marque de domaine : cartographie.
Petite carte ou plan que l’on place sur la même feuille que la carte principale, et donnant, à plus grande échelle, des précisions supplémentaires.
8.
Marque de domaine : beaux-arts.
Dessin ou peinture, à dimension réelle, servant de modèle pour l’exécution d’une fresque, d’une mosaïque, d’une tapisserie ou d’un vitrail.
Le carton de Raphaël pour « L’École d’Athènes ».
– Marque de domaine : architecture.
Feuille de carton ou de fer-blanc chantournée, servant à tracer les profils des moulures, des corniches ou des entablements.
Voir aussi
- [Terminologie (FranceTerme)] :
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- cartier, n. m.
- cartilage, n. m.
- cartilagineux, -euse, adj.
- cartisane, n. f.
- cartogramme, n. m.
- cartographe, n.
- cartographie, n. f.
- cartographique, adj.
- cartomancie, n. f.
- cartomancien, -enne, n.
- carton, n. m.
- carton-cuir, n. m.
- cartonnage, n. m.
- cartonné, -ée, adj.
- cartonner, v. tr. et intr.
- cartonnerie, n. f.
- cartonnier, -ière, n.
- carton-pâte, n. m.
- carton-pierre, n. m.
- cartouche [I], n. m.