ciel
CIEL
nom masculin (pluriel Cieux lorsque le mot désigne le firmament ou le paradis ; Ciels dans les autres cas).Étymologie : ixe siècle. Du latin caelum, « voûte céleste », « séjour de la divinité », « voûte, voussure ».
1.
Partie de l’univers qui apparaît comme une voûte en demi-sphère au-dessus de nos têtes.
La voûte du ciel.
Tout ce qui est sous le ciel, ici-bas.
Ne voir qu’un petit coin de ciel.
Les Gaulois craignaient que le ciel ne leur tombât sur la tête.
Fig. et fam.
Que le ciel me tombe sur la tête si je mens !
Tomber du ciel, arriver inopinément et opportunément.
Cette fortune lui est tombée du ciel.
Vous tombez du ciel, à point nommé.
Litt.
Vivre sous un ciel étranger, dans un pays étranger.
Changer de ciel.
▪ Par analogie.
Ce qui limite la vue vers le haut.
Le ciel d’une carrière, la voûte qui la couvre.
Une carrière à ciel ouvert.
Les théâtres antiques étaient à ciel ouvert.
Ciel de lit, châssis que l’on fixe au-dessus d’un lit pour y suspendre des rideaux.
Des ciels de lit.
2.
Cette partie de l’univers considérée selon les divers aspects que lui donnent les changements atmosphériques.
Le ciel est bleu, clair, pur, serein, gris, nuageux.
Un ciel sans nuage.
Un ciel changeant.
Le ciel est bouché.
Le ciel se couvre, s’assombrit, s’éclaircit, se dégage.
Le ciel s’embrase au coucher du soleil.
Un ciel de plomb, d’orage, menaçant.
Un lumineux ciel d’hiver.
Un ciel chargé.
Un ciel bas.
Prévoir le temps en fonction de l’état du ciel.
Litt.
Le feu du ciel, la foudre.
Expr.
Aller vivre sous des cieux plus cléments, sous un climat moins rigoureux, dans un pays plus accueillant.
Fig.
Ce fut comme un coup de tonnerre dans un ciel serein, se dit en parlant d’un évènement imprévu et dramatique.
Prov. Ciel pommelé, femme fardée ne sont pas de longue durée, une beauté trop apprêtée est éphémère.
En apposition.
Bleu ciel, d’un bleu clair et lumineux.
Une robe, des rubans bleu ciel.
Marque de domaine : peinture.
La représentation du ciel.
Peindre un ciel au plafond d’un salon.
Ce peintre excelle dans les ciels de Provence, d’Italie.
Ses ciels sont légers, vaporeux.
Les ciels tourmentés de Van Gogh.
3.
Les parties élevées de l’air, de l’atmosphère, par opposition à celles qui sont proches du sol.
La fumée monte dans le ciel.
Le ballon s’élevait dans le ciel.
Les oiseaux du ciel.
L’avion disparut dans le ciel.
Un avion abattu en plein ciel.
Le parachutiste semblait suspendu entre ciel et terre.
Expr. fig.
Rester suspendu entre ciel et terre, dans l’incertitude.
4.
L’espace infini dans lequel se meuvent les astres.
Observer le ciel avec un télescope.
Une photographie, une carte du ciel.
Une comète apparut dans le ciel.
Découvrir une nouvelle planète, de nouvelles étoiles dans le ciel.
L’immensité des cieux.
Marque de domaine : astrologie.
Faire la carte du ciel d’une personne, établir son thème astral.
Lire dans les cieux.
Les influences du ciel, les prétendues influences des astres.
5.
Le séjour de la divinité ; le paradis.
Le ciel empyrée ou, subst., l’empyrée était le séjour des dieux.
Notre Père qui êtes aux cieux.
Le Christ est monté au ciel.
Le royaume des cieux.
Gagner son ciel.
La pratique de l’Évangile est le chemin du ciel.
Aller tout droit au ciel.
Expr. fig.
Être au ciel, au septième ciel, être au comble du bonheur, éprouver une très grande joie.
6.
La divinité elle-même, la Providence.
C’est le ciel qui l’envoie.
Les messagers du ciel, les anges.
C’est un arrêt, un ordre, un signe, un coup du ciel.
Cela est écrit au ciel, c’est une décision de la Providence.
Fasse le ciel qu’il en soit ainsi !
Que le ciel vous entende !
C’est un don, une bénédiction du ciel.
Grâce ou grâces au ciel.
Si le ciel ne s’en mêle, nous sommes perdus.
Se croire abandonné du ciel.
Offenser le ciel.
Invoquer, prier le ciel.
Prendre le ciel à témoin.
Lever les yeux au ciel, pour prendre Dieu à témoin.
En priant, elle levait les yeux vers le ciel.
Élever les mains vers le ciel, pour invoquer le secours de Dieu.
Lever les bras au ciel, en signe de stupéfaction indignée.
Fig.
Remuer ciel et terre, employer tous les moyens possibles pour parvenir à ses fins.
▪
Interj. litt. marquant la surprise, la crainte, l’admiration.
Ciel ! que vois-je ?
Au nom du ciel ! je vous en conjure.
Juste ciel !
▪ Expr. fig.
Fils du Ciel, nom que les Chinois donnaient à l’empereur.
Voir aussi
Liens externes
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.
VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- ci-contre, loc. adv.
- cicutaire, n. f. [8e édition]
- cicutine, n. f.
- Cid, n. m. [7e édition]
- ci-dessous, loc. adv.
- ci-dessus, loc. adv.
- ci-devant, loc. adv.
- cidre, n. m.
- cidrerie, n. f.
- Cie, abrév.
- ciel, n. m.
- cierge, n. m.
- ciergier, n. m. [1re édition]
- cigale, n. f.
- cigare, n. m.
- cigarette, n. f.
- cigarier, n. m.
- cigarière, n. f.
- cigarillo, n. m.
- ci-gît, loc. verb.
HISTOIRE DU MOT
- ciel, n. m. [1re édition] cieux, n. m. pl. [1re édition]
- ciel, cieux, n. m. [2e édition]
- ciel, cieux, n. m. [3e édition]
- ciel, cieux, n. m. [4e édition]
- ciel, n. m. [5e édition] cieux, n. m. pl. [5e édition]
- ciel, n. m. [6e édition] cieux, n. m. pl. [6e édition]
- ciel, n. m. [7e édition] cieux, n. m. pl. [7e édition]
- ciel, n. m. [8e édition] ciels, n. m. pl. [8e édition] cieux, n. m. pl. [8e édition]
- ciel, n. m.