coller
I.
I. Verbe transitif.
1.
Fixer, faire adhérer avec de la colle, sur un support.
Coller une image sur un carton, du papier peint au mur.
Coller un timbre sur une enveloppe.
Coller des affiches sur un panneau.
Coller une étiquette.
Par extension.
Le sang avait collé ses cheveux, ses paupières.
2.
Marque de domaine : technique.
Imprégner de colle.
Il faut coller cette toile avant de l’imprimer.
Le papier boit parce qu’on ne l’a pas bien collé (on dit plutôt Encoller).
– Marque de domaine : œnologie.
Coller du vin, le traiter avec de la colle ou du blanc d’œuf pour le clarifier.
3.
Appliquer fortement contre.
Coller son œil à l’oculaire d’un télescope, son oreille à une porte.
Fig.
Avoir les yeux collés sur quelqu’un ou sur quelque chose, ne pas les quitter des yeux.
– Marque de domaine : équitation.
Être collé sur la selle, se dit d’un cavalier qui a une assiette très solide.
– Marque de domaine : billard.
Coller une bille, la pousser ou la placer de manière qu’elle s’arrête contre la bande ou très près de la bande.
Par métonymie.
Coller son adversaire.
▪
Être collé ou, pron., se coller contre, à, sur, se tenir fortement appliqué contre, à, sur une chose.
Se tenir collé au mur, contre un arbre.
Elle est toujours collée derrière la fenêtre.
– Marque de domaine : jeux.
Dans le langage enfantin, s’y coller, rester le nez appuyé contre un mur pendant que les autres enfants se dissimulent, cachent quelque chose, etc.
Expr. fam.
Se coller à quelque chose, s’y coller, se mettre à la tâche, travailler à quelque chose sans discontinuer.
4.
Pop.
Mettre d’autorité en un lieu quelqu’un d’indésirable.
On l’a collé en prison.
Collez-le au trou, au cachot.
Vous devriez le coller en pension.
Expr.
Coller quelqu’un au mur, pour le fusiller.
▪ Remettre d’autorité à une personne quelqu’un ou quelque chose dont on veut se débarrasser.
Elle lui a collé l’enfant dans les bras.
À force de boniments, le camelot a réussi à lui coller sa marchandise.
▪ Donner, infliger.
Je lui ai collé une gifle, une amende.
Se coller une indigestion.
5.
Fam.
Coller quelqu’un, l’embarrasser en lui posant une question à laquelle il ne peut répondre.
Il sait tout, il n’y a pas moyen de le coller.
Argot scolaire.
Coller quelqu’un à un examen, l’ajourner, le refuser.
Spécialement.
Coller un élève, lui infliger une consigne, une retenue.
II.
II. Verbe intransitif.
1.
Avoir un pouvoir adhésif.
Cette pâte colle aux doigts.
Ces timbres collent mal.
2.
Par extension. En parlant d’un vêtement.
S’ajuster étroitement, exactement.
Cet habit colle au corps.
▪ Par analogie. Fam.
Une odeur qui vous colle à la peau.
Fig.
Sa mauvaise réputation lui colle à la peau, il ne parvient pas à s’en défaire.
3.
Fig. et pop.
S’adapter précisément à ; être en conformité avec.
Coller à la réalité.
Son alibi ne colle pas avec les témoignages ou, elliptiquement, ne colle pas, ne concorde pas avec les déclarations des témoins.
Absolument.
Convenir, aller bien.
Qu’est-ce qui ne colle pas ?
4.
Fam. Marque de domaine : sports.
Suivre de près, ne pas se laisser distancer.
Il a collé au peloton pendant la moitié du parcours.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- collectivisation, n. f.
- collectiviser, v. tr.
- collectivisme, n. m.
- collectiviste, adj.
- collectivité, n. f.
- collège, n. m.
- collégial, -ale, adj.
- collégialité, n. f.
- collégien, -ienne, n.
- collègue, n.
- coller, v. tr. et intr.
- collerette, n. f.
- collet, n. m.
- colleter, v. tr.
- colleteur, n. m. [8e édition]
- colletin, n. m. [3e édition]
- colleur, -euse, n.
- colley, n. m.
- collier, n. m.
- colliger, v. tr.
CONJUGAISON
je | colle |
tu | colles |
il, elle | colle |
nous | collons |
vous | collez |
ils, elles | collent |