défaut
DÉFAUT
nom masculinÉtymologie : xiie siècle. Probablement issu de l’ancien français défaute, « manque, perte ; non-exécution d’une obligation (en droit féodal) », dérivé de défaillir.
I.
I. Ce qui manque.
1.
Absence, privation de quelque chose.
Le défaut de vivres a forcé la garnison à se rendre.
Être poursuivi pour défaut de paiement.
Surtout employé dans l’expression Faire défaut, manquer.
Le pain a fait défaut.
Les forces lui ont fait défaut.
Marque de domaine : droit.
L’inculpé a fait défaut, n’a pas comparu en justice.
Condamner quelqu’un par défaut, sans qu’il ait comparu.
Jugement par défaut.
▪ Loc. prép.
À défaut de et, litt., au défaut de, par manque de, en l’absence de.
À défaut d’autres armes, il prit une barre de fer.
À défaut de vin, nous boirons de l’eau.
2.
Par extension. Marque de domaine : anatomie.
Le défaut des côtes, de l’épaule, l’endroit où les régions profondes du corps ne sont plus protégées par l’armature osseuse.
Il a été blessé au défaut de l’épaule.
Par analogie.
Le défaut de la cuirasse, l’intervalle existant entre la cuirasse et les autres pièces de l’armure et, fig. et fam., le point faible de quelqu’un.
Chercher, toucher le défaut de la cuirasse.
– Marque de domaine : physique.
Défaut de masse d’un élément, écart entre sa masse et son nombre de masse.
– Marque de domaine : arithmétique. Loc. adv.
Par défaut, avec une mesure inférieure à la valeur réelle de la quantité recherchée, par opposition à Par excès.
Un résultat approché par défaut.
Une estimation par défaut.
Fig.
Pécher par excès ou par défaut.
3.
Absence d’une certaine qualité.
Un défaut de jugement, de mémoire, d’imagination.
Un défaut d’attention, de prévoyance, de soin, d’ordre.
▪ Marque de domaine : vènerie.
Moment pendant lequel les chiens s’arrêtent de chasser lorsqu’ils ont perdu la voie de l’animal de chasse.
En parlant des chiens.
Être en défaut, avoir perdu la voie de l’animal de chasse.
Tomber en défaut.
Relever le défaut, retrouver la voie.
Faire les arrières puis les devants pour relever le défaut du chevreuil.
En parlant des chasseurs.
Relever le défaut, remettre les chiens dans la voie.
▪ Fig.
Être en défaut, faillir, se tromper, commettre un manquement, une erreur.
Sa perspicacité est rarement en défaut.
Prendre quelqu’un en défaut, le surprendre en train de commettre une erreur, une faute.
Mettre quelqu’un en défaut, lui faire commettre une erreur.
II.
II. Ce qui est mauvais, médiocre, imparfait, par rapport à un modèle, à un idéal.
1.
Imperfection physique.
Les défauts du corps, du visage.
C’est un défaut pour un cheval que d’avoir l’encolure trop courte.
Fig.
Imperfection morale.
Connaître, avouer ses défauts.
Défaut incorrigible.
Expr. proverbiale. La curiosité est un vilain défaut.
2.
Partie faible ou défectueuse dans une matière, dans un objet fabriqué.
Il y a un défaut dans cette feuille d’acajou.
Ce diamant a un défaut.
Une porcelaine sans aucun défaut.
Par extension.
Un défaut de fonctionnement, de construction.
3.
Fig.
Ce qui, dans une œuvre, n’est pas conforme aux règles de l’art.
Ce tableau présente des défauts de composition.
Relever un défaut de proportion dans un édifice.
Critiquer les défauts d’une pièce de théâtre, d’un roman.
Par métonymie.
L’outrance est le principal défaut de cet écrivain.
Voir aussi
- [Terminologie (FranceTerme)] :
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- défaitiste, n.
- défalcation, n. f.
- défalquer, v. tr.
- défassa, n. m.
- défatiguer, v. tr.
- défaufilage, n. m.
- défaufiler, v. tr.
- défausse, n. f.
- défausser [I], v. tr.
- défausser (se) [II], v. pron.
- défaut, n. m.
- défaut-congé, n. m.
- défaveur, n. f.
- défavorable, adj.
- défavorablement, adv.
- défavoriser, v. tr.
- défécation, n. f.
- défectif, -ive, adj.
- défection, n. f.
- défectueusement, adv.