discrétion

DISCRÉTION

nom féminin
Étymologie : xiie siècle, au sens de « discernement, sagesse ». Emprunté du bas latin discretio, ‑onis, « division, séparation », d’où « action de discerner, raison, prudence ».

I.

I. Vieilli ou litt. Faculté de discerner, de décider.
1.  Loc. prép. À la discrétion de, au jugement, à la compétence, à la décision de. Laisser, remettre une affaire à la discrétion de quelqu’un, à la discrétion du tribunal. S’en remettre à la discrétion d’un homme avisé. Par extension. À la disposition, au pouvoir, à la merci de. Être, se mettre à la discrétion de ses ennemis. Se remettre à la discrétion du vainqueur. Expr. elliptique. Se rendre à discrétion, sans condition.
2.  Loc. adv. À discrétion, autant que l’on veut, avec toute l’abondance désirable. Avoir du pain et du vin à discrétion. Se servir à discrétion. Vivre à discrétion, se disait de militaires hébergés chez l’habitant.
3.  Marque de domaine : jeux. Enjeu indéterminé qu’on laisse au choix du vainqueur ou du perdant. Gagner, perdre une discrétion.

II.

II. Le fait d’être discret.
1.  Réserve, retenue dans les rapports avec autrui. Agir avec discrétion. User d’une permission avec discrétion. Se retirer, se détourner par discrétion. Avoir beaucoup de discrétion. Un homme d’une rare discrétion. Un zèle sans discrétion. Par extension. S’habiller, se maquiller avec discrétion.
2.  Qualité qui consiste à savoir garder un secret, une confidence. Un homme d’une discrétion éprouvée. Exiger, recommander une discrétion absolue. Se fier à la discrétion d’un ami. Par métonymie. Caractère de ce qui n’attire pas l’attention ou doit passer inaperçu. Entrer, sortir avec discrétion. La discrétion d’un geste. La discrétion d’un décor, d’une harmonie. Mener une enquête dans la plus grande discrétion.
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