échappée

ÉCHAPPÉE

nom féminin
Étymologie : xve siècle, mais rare avant le xviiie siècle. Forme féminine substantivée du participe passé d’échapper.
1.  Action de s’échapper d’un lieu.
2.  Action de se libérer de ses obligations en partant pour une promenade, un bref voyage. Un provincial qui fait une échappée à Paris. Fig. Vieilli. Action imprudente par laquelle on s’écarte de son devoir. C’est une échappée de jeune homme.
3.  Action de prendre de l’avance sur ses poursuivants ; résultat de cette action. Marque de domaine : chasse. L’échappée du gibier. Par métonymie. En parlant de chiens qui ont perdu la trace du gibier. Chasser l’échappée, chasser ce gibier. – Marque de domaine : sports. Remporter l’étape après une longue échappée, une échappée solitaire.
4.  En parlant d’un rayon lumineux, le fait de passer à travers une ouverture étroite. Échappée de soleil, percée du soleil à travers un ciel nuageux. Échappée de beau temps, brève éclaircie. Spécialement. En parlant d’un tableau. Échappée de lumière, rayon lumineux passant entre deux masses d’ombre. Fig. Des échappées de bon sens, de génie.
▪ Loc. fig. Par échappées, par intervalles. Exprimer par échappées les idées les plus brillantes.
5.  Échappée de vue (vieilli) ou, elliptiquement, échappée, perspective offerte à la vue par une ouverture étroite. Une échappée entre les feuillages. À cet endroit, il y a une magnifique échappée sur la vallée. Fig. Cette biographie comporte des échappées sur la société de l’époque.
6.  Spécialement. Dégagement, espace libéré pour permettre aux voitures de manœuvrer. Échappée d’une cour, d’un garage. Marque de domaine : architecture. Échappée d’un escalier, hauteur de l’espace libre entre les marches d’un escalier et le plafond.
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