injure

INJURE

nom féminin
Étymologie : xiie siècle, enjurie, injuire. Emprunté du latin injuria, « injustice ».
1.  Vieilli. Injustice, acte contraire au droit ; tort porté à quelqu’un. S’emploie encore dans la locution Faire injure à quelqu’un. C’est lui faire injure. Je ne vous ferai pas l’injure de vous prêter de telles intentions.
▪ Relevait surtout d’un emploi figuré. Les injures du sort, les revers de fortune, les malheurs immérités. Ne se dit plus guère aujourd’hui, dans la langue soutenue, que des dommages causés aux êtres ou aux choses par la rigueur des éléments, l’usure des ans. Une statue exposée aux injures de l’air, des saisons. Ce monument a subi l’injure du temps.
2.  Atteinte portée à l’honneur d’une personne. Souffrir, endurer une injure. L’oubli, le pardon, le mépris des injures. Venger, réparer une injure. Laver une injure dans le sang. Vous lui feriez injure en refusant son hospitalité.
▪ Marque de domaine : droit. Injure grave, tout acte outrageant à l’égard du conjoint, qui constituait naguère une cause spécifique de divorce ou de séparation de corps. L’abandon du domicile conjugal était considéré comme une injure grave.
3.  Parole, propos par lesquels on outrage, on offense à dessein quelqu’un. Proférer, vomir des injures. Recevoir une lettre d’injures. Dire des injures à quelqu’un. Accabler, couvrir, agonir quelqu’un d’injures. Injure grossière. Avoir toujours l’injure à la bouche. Fam. Lâcher une bordée d’injures.
▪ Marque de domaine : droit. Expression outrageante, terme de mépris, invective insultante. La diffamation ne se confond pas avec l’injure. L’injure publique constitue un délit.
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