lance
LANCE
nom fémininÉtymologie : xie siècle. Emprunté du latin lancea, « lance, pique ».
I.
I. Arme d’hast à long fût.
1.
Chez les anciens, arme formée d’une longue hampe terminée par un fer acéré, qui pouvait servir de trait ou être employée pour combattre de près.
Manier la lance.
La lance d’Athéna.
La lance du cavalier romain.
Loc.
En fer de lance, se dit d’un objet qui affecte la forme d’une pointe de lance.
(Pour les autres emplois de Fer de lance, voir Fer I).
Marque de domaine : religion chrétienne.
La sainte lance, celle dont fut frappé le Christ en croix.
Sainte lance désigne aussi, dans les Églises orientales, une lame allongée servant à découper les parties du pain qui doivent être consacrées.
▪ Au Moyen Âge, arme formée d’une longue et lourde hampe terminée par un fer avec laquelle combattaient les chevaliers.
Lance de combat, de joute, de tournoi.
Combattre avec la lance et l’écu.
Lance à outrance ou lance à fer émoulu, dont le fer était pointu, et avec laquelle on combattait à outrance.
Lance courtoise ou lance gracieuse, dont le fer n’était pas pointu, et qu’on employait dans les tournois.
Lance brisée, dont on se servait dans les joutes, et qui était à demi sciée près du bout, en sorte qu’elle pouvait facilement se rompre.
Par métonymie.
Homme d’armes équipé d’une lance de combat.
Une compagnie de cent lances.
▪ A désigné plus tard une longue pique dont étaient armés certains corps de cavalerie, en France ou à l’étranger.
Une lance de dragon, de uhlan.
▪ Expr.
Baisser la lance, pour s’avouer vaincu et, fig., baisser la lance devant quelqu’un, lui céder, reconnaître sa supériorité.
Rompre une lance, des lances, soutenir un ou plusieurs combats dans les tournois.
Il rompit trois lances pour les dames.
Fig.
Rompre une lance, rompre des lances pour quelqu’un, le défendre contre ceux qui l’attaquent.
Rompre une lance avec quelqu’un, contre quelqu’un, disputer avec lui, soutenir une discussion contre lui.
▪ Allusion historique.
Le royaume de France ne peut tomber de lance en quenouille, en vertu de la loi salique, les femmes ne peuvent hériter du trône de France ou le transmettre.
2.
Spécialement. Marque de domaine : hippologie.
La main de la lance, la main droite du cavalier.
Le pied de la lance, le pied droit du cheval.
II.
II. Par analogie.
1.
Long bâton garni d’un tampon à son extrémité, dont on se sert pour jouter sur l’eau.
2.
Lance de drapeau, d’étendard, hampe terminée par un fer de lance, et à laquelle est attaché le drapeau, l’étendard.
3.
Ornement en fer de lance dont on garnit parfois le haut des barreaux d’une grille.
Des lances dorées.
4.
Se dit de divers objets, outils ou instruments de forme allongée et se terminant par une pointe ou un objet pointu.
Lance à feu, avec laquelle les artificiers allument la mèche des fusées.
La lance d’un pulvérisateur.
Lance à eau, ajutage équipant un tuyau flexible et servant à diriger le jet.
Lance d’arrosage.
La lance d’incendie.
Voir aussi
- Mot attribué lors de son installation à l’Académie française à Jacqueline de ROMILLY (élue au fauteuil no 7 le 24/11/1988).
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- lampe-tempête, n. f.
- lampe-torche, n. f.
- lampion, n. m.
- lampiste, n. m.
- lampisterie, n. f.
- lamprillon, n. m.
- lamproie, n. f.
- lamproyon, n. m.
- lampsane, n. f. [4e édition]
- lampyre, n. m.
- lance, n. f.
- lancé, -ée [I], adj.
- lancé [II], n. m.
- lance à feu, n. m. [1re édition]
- lance-amarres, n. m. inv.
- lance-balles, n. m. inv.
- lance-bombes, n. m. inv.
- lancée, n. f.
- lance-flammes, n. m. inv.
- lance-fusées, n. m. inv.