ministère
MINISTÈRE
nom masculinÉtymologie : xiiie siècle. Emprunté du latin ministerium, « service, tâche, travail ».
I.
I. Charge que l’on a mission d’exercer, office auquel on se consacre.
1.
L’ensemble des attributions attachées à quelque fonction, à quelque état.
Satisfaire aux obligations, remplir les devoirs de son ministère.
Cela n’est pas de mon ministère.
Marque de domaine : religion chrétienne.
Le ministère ecclésiastique ou, simplement, le ministère, les charges inhérentes à l’état ecclésiastique.
Ministères sacrés, ministères ordonnés, se dit dans l’Église romaine du ministère des diacres, des prêtres et des évêques.
Ministères institués, se dit des deux ministères permanents, l’acolytat et le lectorat, qui, depuis 1972, peuvent être conférés à des laïcs.
Le ministère des autels, le saint ministère, le sacerdoce.
Se consacrer au ministère paroissial.
Le ministère de la parole, la prédication, l’enseignement de la parole de Dieu.
Ce prêtre a exercé son ministère durant de nombreuses années dans cette église.
▪
Par extension.
Action d’une personne qui s’emploie pour l’exécution de quelque chose.
Se dit surtout aujourd’hui de l’intervention légale d’un officier public.
Opérer une saisie, signifier une décision de justice par ministère d’huissier.
2.
Marque de domaine : droit.
Ministère public, sous l’Ancien Régime, corps d’officiers (avocats et procureurs du roi) chargés de représenter le roi et de poursuivre les délits devant les diverses juridictions ; aujourd'hui, magistrats établis près les cours et tribunaux ayant mission de défendre les intérêts de la société et de veiller au maintien de l’ordre public en requérant l’application des lois, et en s’assurant de l’exécution des décisions de justice.
Le ministère public a soutenu l’accusation.
Dans une cour d’appel, les magistrats du ministère public sont placés sous l’autorité du procureur général.
(Pour désigner le ministère public, on parle souvent de Magistrature debout ou de Parquet.)
II.
II. Marque de domaine : politique.
1.
Charge de membre d’un gouvernement ; ensemble des attributions qui relèvent de la compétence d’un ministre.
Aujourd’hui, désigne aussi le département placé sous son autorité.
Accepter, refuser un ministère.
Les bureaux, les agents d’un ministère.
Le ministère de la Justice (on dit aussi Chancellerie).
Le ministère des Affaires étrangères, des Finances, de l’Intérieur.
▪
Par métonymie.
Hôtel qui abrite la résidence d’un ministre ; bâtiments où sont situés les services centraux des administrations soumises à son autorité.
Se rendre au ministère.
La cour d’honneur du ministère.
▪
Se dit aussi de la période durant laquelle un ministre exerce sa charge.
Un long ministère.
2.
Au singulier, dans un sens collectif.
L’ensemble des ministres et secrétaires d’État qui composent le gouvernement d’un pays (on a dit parfois Cabinet ; on dit couramment aujourd’hui Gouvernement).
Former, remanier un ministère.
Ministère de centre droit, d’union nationale.
La chute du ministère.
Le ministère fut renversé par une coalition de circonstance.
Présenter, accepter la démission du ministère.
Suivi du nom du ministre placé à la tête du gouvernement.
Le ministère Clemenceau.
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- minima (a) [II], loc. adv.
- minimal, -ale, adj.
- minimalisme, n. m.
- minimaliste, adj.
- minime [I], adj. et n.
- minime [II], n.
- minime [III], n. f. [7e édition]
- minime [IV], adj. [5e édition]
- minimiser, v. tr.
- minimum, n. m.
- ministère, n. m.
- ministériat, n. m.
- ministériel, -ielle, adj.
- ministériellement, adv. [7e édition]
- ministrable, adj.
- ministre, n. m.
- minitel, n. m.
- minium, n. m.
- minoen, -enne, adj.
- minois, n. m.