miséricorde

MISÉRICORDE

nom féminin
Étymologie : xiie siècle, pour désigner la compassion divine à l’égard des mortels. Emprunté du latin misericordia, désignant la compassion des hommes pour leurs semblables.
1.  Vertu qui porte les hommes à avoir compassion des misères d’autrui et à les soulager. Pratiquer, exercer la miséricorde. Il n’a de miséricorde envers personne, pour personne. Selon la doctrine chrétienne, la vertu de miséricorde est le fruit de la charité. Œuvres de miséricorde, bonnes œuvres visant à secourir le prochain.
▪  Par extension. Disposition bienveillante qui incline à l’indulgence, pousse à épargner ceux que l’on devrait châtier ou que l’on tient à sa merci ; la grâce, le pardon qu’on leur accorde. Demander, obtenir miséricorde. Faire miséricorde. Il ne mérite point de miséricorde.
▪  Dans le langage de la spiritualité chrétienne. La miséricorde divine, la bonté que Dieu manifeste pour ses créatures en leur accordant la rémission de leurs péchés. Dieu, dans son infinie miséricorde… Que Dieu nous reçoive dans sa miséricorde ! Par métonymie. Se dit des effets mêmes de cette bonté, des grâces que Dieu envoie pour le salut des hommes. Louer Dieu de ses miséricordes.
▪  Prov. À tout péché miséricorde.
▪  Employé comme interjection, pour marquer une extrême surprise, souvent mêlée d’effroi (vieilli). Miséricorde ! il va se rompre le cou !
2.  Par extension. Pièce qui fait saillie au dos de l’abattant d’une stalle d’église, et sur laquelle les religieux du chapitre peuvent s’appuyer durant les parties de l’office qu’ils doivent suivre debout. Les miséricordes sont souvent richement sculptées. Marque de domaine : armes. Au Moyen Âge, petit poignard utilisé pour donner le coup de grâce à un ennemi mourant. – Marque de domaine : marine. Ancre de miséricorde (vieilli), voir Ancre.
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