patron, -onne
I. PATRON, PATRONNE
nomÉtymologie : xiie siècle, patrun, « saint protecteur ». Emprunté du latin patronus, « protecteur », lui-même dérivé de pater, « père ».
1.
Protecteur, protectrice.
Marque de domaine : religion chrétienne.
Saint patron, sainte patronne ou, simplement, patron, patronne, saint, sainte dont une personne a reçu le nom au baptême, à qui une église est consacrée ou sous la protection de qui sont placés une communauté, une confrérie, une ville, un pays.
Saint Jean est son saint patron.
Saint Fiacre est le patron des jardiniers, saint Éloi celui des orfèvres.
Sainte Geneviève est la patronne de Paris, la Vierge Marie et sainte Jeanne d’Arc sont celles de la France.
– Marque de domaine : droit canon.
Le fondateur d’une église ou d’un bénéfice, ou son successeur légitime, qui, en cas de vacance de la charge, avait le droit d’y nommer un clerc.
▪
Marque de domaine : Antiquité romaine. Au masculin.
Citoyen riche et influent, généralement patricien, qui accordait sa protection à des citoyens plus pauvres constituant sa clientèle.
Se dit aussi du maître à l’égard de son ancien esclave qui, une fois affranchi, devenait son client.
▪
Par analogie. Vieilli.
Personne influente qui favorise la carrière de quelqu’un en lui accordant son appui.
2.
Personne qui dirige une petite entreprise artisanale ou commerciale, un commerce dont elle est le plus souvent propriétaire ; s’étend généralement au conjoint de cette personne.
Il est son propre patron.
Un patron boulanger, ébéniste.
Apprenti qui cherche un patron.
Le patron de l’hôtel, de l’auberge, la patronne du restaurant.
La tournée du patron.
Le patron du magasin.
▪
Par extension.
Maître, maîtresse de maison, par rapport aux domestiques employés à son service.
Une femme de chambre dévouée à sa patronne.
Pop.
Celui des deux membres d’un couple qui prend les décisions, qui fait prévaloir son point de vue.
Ici, le patron, c’est ma femme.
3.
Généralement au masculin.
Personne qui est à la tête d’une entreprise commerciale ou industrielle ; employeur.
Le patron d’une société.
Les patrons et les salariés.
Les ouvriers réclamèrent de leurs patrons une augmentation de salaire.
Les grands patrons, les dirigeants des plus grandes entreprises, par opposition aux petits patrons, dirigeants des entreprises petites ou moyennes.
Les grands patrons de l’industrie automobile.
Un patron de presse.
En apposition.
Une femme patron.
L’État-patron, se dit de l’État lorsqu’il est employeur unique ou prépondérant.
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Fam.
Pour désigner, dans une entreprise ou un établissement, un organisme, un service, la personne qui figure au sommet d’une hiérarchie.
La secrétaire du patron.
Il a été convoqué par le patron.
▪
Par analogie.
En médecine et dans le domaine scientifique, professeur qui assure la direction d’un service, d’un laboratoire ; professeur d’université qui exerce une autorité sur les travaux des chercheurs.
Le patron du service de cardiologie.
Un grand patron.
Un patron de thèse.
4.
N. m. Marque de domaine : marine.
Personne qui commande l’équipage d’un canot, d’une chaloupe ou d’un petit bâtiment.
Patron de pêche, marin titulaire d’un brevet lui permettant d’exercer les fonctions de capitaine sur les navires armés à la pêche au large et celles de second sur les navires armés à la grande pêche.
Adjectivement, au féminin.
Galère patronne, la seconde des galères du roi, qui portait ordinairement le lieutenant général des galères.
Voir aussi
- [Terminologie (FranceTerme)] :
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VOISINAGE ALPHABÉTIQUE
- patrilocal, -ale, adj.
- patrimoine, n. m.
- patrimonial, -ale, adj.
- patriote, n.
- patriotique, adj.
- patriotiquement, adv. [7e édition]
- patriotisme, n. m.
- patristique, adj. et n. f.
- patrociner, v. intr.
- patrologie, n. f.
- patron, -onne [I], n.
- patron [II], n. m.
- patronage, n. m.
- patronal, -ale, adj.
- patronat, n. m.
- patron-minet (dès), loc. adv.
- patronner [I], v. tr.
- patronner [II], v. tr.
- patronnesse, adj. f.
- patronnet, n. m. [8e édition]