prétention

PRÉTENTION

nom féminin
Étymologie : xve siècle. Dérivé du latin praetentus, participe passé de praetendere, « tendre en avant, mettre en avant ; réclamer », lui-même composé de prae, « devant, avant », et tendere, « tendre, étendre, déployer ».
1.  Le fait de prétendre, d’aspirer à une chose en vertu du droit que l’on a ou croit avoir ; espérance, visée, dessein. Une prétention juste, légitime, infondée, insoutenable. Borner ses prétentions, rabattre de ses prétentions. Des prétentions sur l’héritage ou à l’héritage. Prétention au trône, à la Couronne. François Ier, par le traité de Madrid qu’il signa en 1526, renonça à ses prétentions sur l’Italie.
▪  Spécialement. Le plus souvent au pluriel. Ce que l’on réclame, exigence, en particulier en matière d’argent. Indiquer ses prétentions salariales. On n’a pu s’entendre avec lui car il a des prétentions excessives. Marque de domaine : droit. Déclaration en justice par laquelle on réclame quelque chose. Les prétentions respectives des parties déterminent l’objet du litige. Formuler une prétention. Il a été débouté de ses prétentions.
▪  Par extension et souvent péj. Le fait de se flatter de posséder une qualité, de se prévaloir d’un avantage sur autrui. Avoir des prétentions à l’esprit, à l’éloquence. N’avoir aucune prétention. Cette femme a encore des prétentions, elle entend encore plaire, séduire. Je n’ai pas la prétention de l’emporter sur vous. Loc. adj. Un homme sans prétentions ou sans prétention. En parlant d’une chose. Un ouvrage, un film sans prétention, d’un accès facile, sans autre ambition que de distraire.
2.  Satisfaction excessive que l’on a de soi-même, présomption, infatuation. Un orateur d’une insupportable prétention. Par métonymie. Une mise en scène pleine de prétention.
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