proie

PROIE

nom féminin
Étymologie : xiie siècle. Issu du latin praeda, « dépouille ; butin, prise ».
1.  Être vivant qu’un animal capture pour s’en nourrir. Le lion se jeta sur sa proie. L’épervier fondit sur sa proie. Se disputer une proie. Le chat joue avec sa proie.
▪  Loc. Les oiseaux de proie, les rapaces. L’aigle, la buse, le faucon sont des oiseaux de proie. Dresser un oiseau de proie.
▪  Expr. fig. Lâcher la proie pour l’ombre, abandonner un avantage réel pour un profit illusoire.
▪  Par analogie. Être dont on se rend maître, chose dont on s’empare avec violence, avec avidité. Il fut une proie facile pour ses ravisseurs. Sa fortune devint la proie d’héritiers cupides. Spécialement. Vieilli. Butin de guerre. Se partager la proie.
2.  Fig. Personne qui est victime de quelqu’un ou tourmentée par quelque mal. Il a été la proie d’aigrefins. Être la proie de ses passions, de ses pulsions. Certains malades sont la proie de délires obsessionnels. En parlant d’une chose. Plus de vingt maisons ont été la proie des flammes, ont été ravagées par les flammes.
▪  Loc. verb. Être en proie à, être exposé à, être soumis à l’action, à la force de ; subir. Mal conseillé, il fut en proie aux intrigants. Être en proie à la calomnie, à la médisance. Dans « Le Rouge et le Noir », Stendhal décrit Mme de Rênal en proie à la jalousie. Un pays en proie aux horreurs de la famine, à l’anarchie. La ville était en proie à une épidémie.
  Titre célèbre : La Proie des flammes, de William Styron (1961).
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