proscription

PROSCRIPTION

nom féminin
Étymologie : xve siècle. Emprunté du latin proscriptio, « affichage pour une vente ; proscription », lui-même dérivé de proscribere, « afficher ; proscrire ».
1.  Souvent au pluriel. Marque de domaine : Antiquité romaine. Condamnation à mort de citoyens émanant, sans décision de justice, du pouvoir en place, et qui était rendue publique et exécutoire par le simple affichage de leur nom dans le Forum. Les proscriptions de Marius et de Sylla touchèrent plus de cinq cents sénateurs et chevaliers. On craignit, à Rome, que le vainqueur de la guerre civile qui opposait César à Pompée ne rétablît les proscriptions. Tout particulier pouvait mettre à mort ceux dont le nom figurait sur les tables de proscription.
▪  Par analogie. Mesure coercitive prise contre certaines personnes en période de troubles civils graves ; spécialement, bannissement. Louise Michel fut condamnée à être déportée en Nouvelle-Calédonie lors des proscriptions qui suivirent la Commune. Marque de domaine : histoire. L’Acte de proscription, par lequel, après la bataille de Culloden en 1746, l’Angleterre interdit aux Écossais de porter le kilt, de jouer de la cornemuse et d’enseigner le gaélique. Les Écossais qui ne respectaient pas l’Acte de proscription étaient condamnés à sept ans de travaux forcés dans les colonies.
2.  Fig. Interdiction. La proscription du tabac dans les lieux publics.
Vous pouvez cliquer sur n’importe quel mot pour naviguer dans le dictionnaire.