refuge

REFUGE

nom masculin
Étymologie : xiie siècle. Emprunté du latin refugium, de même sens, lui-même tiré de refugere, « reculer en fuyant ».
1.  Asile, abri, retraite qui permet d’échapper à divers dangers. Un lieu, un port, une terre de refuge. Durant la guerre civile espagnole, la France servit de refuge aux exilés républicains. Cette maison est pour lui un refuge contre les bruits du monde. Cette forêt offre un refuge aux bêtes. Un refuge de la Société protectrice des animaux, où sont recueillis les animaux abandonnés. Loc. verb. Chercher, prendre, trouver refuge en un endroit. Donner refuge à quelqu’un.
▪  Spécialement. Maison de refuge (anciennement), désignait un asile pour les indigents ou les prostituées. Marque de domaine : histoire. Le Refuge, nom donné à l’exil des protestants français dans différents pays, en particulier après la révocation de l’édit de Nantes, et à la communauté qu’ils y formèrent. L’Église du Refuge. L’Angleterre, les Provinces-Unies et l’Allemagne furent des pays du Refuge. – Marque de domaine : sports. Chalet, abri ouvert aux alpinistes ou aux randonneurs et pouvant servir d’étape lors d’une course en montagne. Les refuges du massif alpin. – Marque de domaine : travaux publics. Terre-plein construit au milieu d’une chaussée pour ménager aux piétons qui traversent une halte, où ils sont protégés de la circulation des voitures. Désigne aussi, sur le bas-côté d’une route, en particulier d’une voie rapide, l’emplacement permettant à une voiture de s’arrêter en cas d’urgence.
2.  Fig. Personne dont on attend, on implore la protection, le secours. Vous êtes mon seul refuge. Dans le vocabulaire chrétien. La Vierge est le refuge des pécheurs.
▪  En parlant d’une chose. Ce à quoi on a recours et qui offre une protection. Dans son malheur, la lecture est un refuge. Marque de domaine : économie. En apposition. Valeur refuge, placement refuge, censés offrir, en cas de forte dépression des marchés ou de crise financière, des garanties à leur détenteur. L’or est souvent considéré comme une valeur refuge.
▪  En mauvaise part, pour désigner les procédés dont on use pour couvrir son erreur, sa mauvaise foi. Le mensonge est son ultime refuge.
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