refus

REFUS

nom masculin
Étymologie : xiie siècle. Déverbal de refuser.
1.  Le fait de repousser une demande, une proposition, une offre. Opposer un refus poli, catégorique. S’exposer à un refus. S’obstiner dans un refus. Une lettre de refus. Un bulletin blanc permet à un électeur de marquer son refus de choisir entre les candidats en lice. Le refus d’un manuscrit par un éditeur.
▪  Expr. Au refus de quelqu’un (vieilli), en dépit de son opposition. Fam. Ce n’est pas de refus, j’accepte volontiers ce que vous proposez.
▪  Par extension. Le fait de chercher à se dérober à une réalité. Le refus de vieillir. Le refus du changement.
2.  Le fait de ne pas se plier, de ne pas se soumettre à un ordre, à une obligation, à une règle. Le refus de la discipline. Marque de domaine : droit. Ce conducteur est coupable d’un refus de priorité. Refus de porter secours à quelqu’un. Refus d’obtempérer. Refus de comparaître. Le refus d’obéissance d’un militaire est assimilable à un acte d’insubordination. En droit commercial. Refus de vente ou de prestation de services, opposé par celui qui ne s’acquitte pas de l’obligation de satisfaire, dans la limite de ses disponibilités, les demandes des consommateurs. Le refus de vente constitue, sauf motif légitime, une infraction. – Marque de domaine : équitation. Dérobade volontaire d’un cheval qui ne franchit pas l’obstacle sur lequel le dirige son cavalier. Ce concurrent a été éliminé après deux refus.
3.  Par extension. Marque de domaine : technique. Le fait qu’un processus ou une opération deviennent impossibles et s’arrêtent. Enfoncer un pieu jusqu’à refus de mouton, jusqu’à ce que les coups de cette masse métallique n’aient plus d’effet. Graisser, arroser jusqu’au refus, jusqu’à ce que la graisse, l’eau ne pénètre plus. Une pierre lithographique enduite d’encre jusqu’au refus.
4.  Par métonymie. Ce qui a été refusé, rejeté, écarté ; rebut. Il ne voulait pas des refus d’un autre (vieilli). S’emploie surtout dans des domaines spécialisés. Marque de domaine : agriculture. Dans un pâturage, plaque d’herbe ou de végétation que les animaux ne veulent pas manger. – Marque de domaine : technique. Ensemble de grains, de granulats, de matières qui ne passent pas entre les mailles d’un crible ou d’un tamis.
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