réticence

RÉTICENCE

nom féminin
Étymologie : xvie siècle. Emprunté du latin reticentia, de même sens, dérivé de reticere, « garder une chose par-devers soi ; se taire », lui-même composé à l’aide du préfixe re‑, qui marque le retour en arrière ou l’intensité, et de tacere, « se taire, garder le silence ».
1.  Action de taire à dessein, d’omettre délibérément ce que l’on pourrait ou devrait dire. Dans le récit qu’il m’a fait, il a mis beaucoup de réticence.
▪ Par métonymie. Ce que l’on dissimule en se taisant. Dans sa déclaration, il n’y a pas de mensonge formel, mais bien des réticences. Des réticences perfides.
▪ Spécialement. Marque de domaine : droit. Omission volontaire d’une information, d’un fait qu’on a obligation de signaler, de révéler. La réticence peut entraîner l’annulation d’un contrat. – Marque de domaine : rhétorique. Procédé par lequel l’orateur, en s’interrompant dans le cours d’une phrase, dans l’expression de sa pensée, laisse entendre ce qu’il affecte de ne pas vouloir dire. – Marque de domaine : grammaire. Points de réticence, nom que l’on donnait aux points de suspension jusqu’au début du xxe siècle.
2.  Hésitation, réserve, répugnance que l’on manifeste ou éprouve à l’égard d’une entreprise, d’un projet. Il n’a accepté qu’avec réticence. Surmonter ses réticences.
(Cet emploi souvent critiqué s’est installé dans l’usage et se rencontre chez de nombreux auteurs.)
Voir aussi
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